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Hommage à Bernard de Montréal
6 octobre 2020

la femme, névrose féminine chap 8

Chapitre 8 : La névrose féminine

La femme vit l’incertitude, à un point où l’homme la déclarerait, sans hésitation, « incompétente » à exister. Et pourtant, le caractère inquiet de la femme n’a rien à voir avec son inhabilité à vivre, mais plutôt à une grande soif de vivre constamment remise en question par la nature même de son lien avec l’homme et son statut secondaire en tant que citoyenne du monde.

A qui sait observer, la femme présente dans la vie un visage masquant un niveau sensible d’angoisse découlant de sa difficulté à pouvoir dominer son existence et ce, depuis ses jeunes années où se décide, et se dessine, son plan de vie. Contrairement à l’homme qui doit le plus tôt possible manifester sa virilité et sa puissance, la femme,  très tôt dans la vie,  se retrouve en attente, devant se plier aux conventions afin de ne pas  ruiner ses chances, i1 n’est pas du tout surprenant, qu’un tel départ suggère fortement un avenir où elle devra plutôt subir que conquérir. À cause de cette condition, traduisant assez bien l’encadrement dans lequel elle est socialement mouillée dès le début de son apprentissage, elle refoule une gamme très vaste d’émotions, qu’elle réussira, si la chance lui sourit, à se remettre en question afin de se relancer dans la vie, dans un temps où épuisée et souvent, malheureuse, elle tentera un dernier effort pour se sortir du trou  qu’une société mal pensante lui avait creusée.Ce qui nous amène à discourir sur le sujet fameux des névroses de la femme, ce n’est pas la femme elle-même, qu’il faut pointer du doigt, mais plutôt les conditions qui lui ont servies de fondement.

La femme exhibe des névroses, car sa vie devient graduellement une filière d’insécurités causées par une remarquable absence de centricité. Sans l’apport d’une centricité fondée sur une conscience avancée de soi, la femme demeure distante d’elle-même et ne peut répondre à ses besoins au rythme où ils devraient être répondus. Une grande source de frustration pour elle, découle du fait qu’elle éprouve de la difficulté à se faire entendre et écouter à sa juste mesure. On ne lui prête guère l’économie d’attention que l’on offre en général à d’autres, pour des raisons souvent de moindre importance. Si la femme tend à devenir névrosée, c’est que la société, l’homme en particulier, ne lui offre pas suffisamment de support, d’écoute et de sympathie, sans mentionner le respect véritable qui assouvirait une sensibilité intérieure gouvernée par une délicatesse tant appréciée de l’homme.

La grande délicatesse de la femme est un couteau à deux tranchants, elle provient d’une âme sensible à la vie, et en même temps elle est axée sur les courants intérieurs de sa féminité. Lorsqu’il y a déséquilibre trop prononcé chez elle, la névrose se présente comme mécanisme compensatoire lui permettant de survivre dans un monde qu’elle n’aime pas pour une variété de raisons qu’elle ne peut pas toujours s’expliquer. La névrose a des racines profondes, non pas chez la femme en tant que telle, mais dans les conditions qui ont bafoué sa réalité, sa sensibilité, ces racines sont des repères psychologiques pour qui veut découvrir ses blessures ou simplement le manque d’amour authentique qui a écossé sa vie.

Que la femme soit névrosée, c’est normal, puisque la société lui a depuis toujours refusé le pouvoir sur elle-même, ce refus l’ayant exclue du giron des grandes manifestations qui lui auraient servies de tremplin pour se mouiller dans des eaux plus salubres. Mais l’histoire a voulu et veut encore  qu’elle soit au service de quelqu’un ou de quelque chose, et elle conteste de plus en plus à cette imposition depuis la cassure de la modernité avec l’ancien régime. Mais dans ce nouveau monde elle n'a pas encore trouvé refuge contre ses démons, car elle n’a pas encore été témoin de la fragilité du monde lorsqu’elle éclate de furie, en constatant l’engouement avec lequel on veut la garder prisonnière.

Lorsque la femme tournera ses névroses en poudre à canon, les hommes et les sociétés reculeront devant elle, car elle ne craint pas la mort une fois convaincue de sa juste cause. Mais pour qu’elle réalise la justesse de sa cause, elle doit mettre de côté les craintes qui la retiennent et lui créent l’illusion qu’elle ne peut rien changer à sa condition.

La femme est vacillante dans sa condition, car ses névroses lui répugnent et en même temps, la sécurisent, elles lui permettant de gagner du temps sur la vie afin de ne pas sentir trop tôt la défaite, raison de plus pour laquelle elle doit se regarder dans le miroir et voir ce qu’elle ne veut pas admettre : La peur. La peur d’être elle-même, la peur d’être seule, la peur du manque d’appui, la peur de se tromper, la peur de la peur. Les névroses de la femme sont un ramassis de craintes de toutes les sortes, cristallisées en morceaux de pierre qui lui pèsent sur le cœur et envahissent son esprit jour après jour, nuit après nuit, sans qu’elle réagisse, sans qu’elle veuille se libérer. La névrose envahit son esprit le moment où elle sent sa vie disparaître sous ses pas. Elle découvre sa réalité et lui fait voir le côté purement illusoire de sa condition. Mal lunée, elle ne peut catégoriquement se retrancher d'un horizon qui semble de plus en plus malveillant. C'est dans sa relation avec l'homme que la névrose féminine atteint son paroxysme, car l'amour, pour la femme, est authentique, tangible. Dans la mesure où son partenaire lui démontrera une sensibilité suffisante, elle reculera l'échéance de la névrose, jusqu'au jour où à la suite d'un faux pas, elle prendra mesure du vide de sa condition. Voilà la raison pour laquelle la femme doit apprendre se protéger contre elle-même et non contre le monde, car c’est sur elle-même, en elle-même, qu’elle doit régner suprêmement.

Elle doit se refuser de souffrir les conditions qui furent, par le passé, érigées en prison dorée. Elle doit se savoir un être à part entière, et non un être défini par un autre où les circonstances d’un autre.

Elle doit reprendre la torche et courir son propre mille afin de se distancer des événements fauves qui veulent à tout prix la bouffer.

Dès qu’une névrose apparaît sur son écran, elle doit la regarder, l’évaluer et commencer à la réduire pour éventuellement l’éliminer sans la moindre hésitation, de cette manière, elle réalisera assez rapidement que le pouvoir d’être, est en elle, et qu’elle seule peut le manifester sans conditions.

La femme est moins matérielle que l’homme, de là sa grande sensibilité. Elle est faite pour l’amour alors que lui, est fait pour la guerre. Les deux conditions font partie de la vie, de l’évolution, mais aussi des mœurs et des manières d’être qui ont défini les rapports entre hommes et femmes depuis des siècles. Ce ne sont pas les lignes de conduites dictées par le temps que la femme doit suivre aujourd’hui, mais une conduite dictée par elle, lorsqu’elle a atteint un niveau de conscience lui permettant de voir qu’elle ne veut plus être à la merci des idéologies.  C’est à ce point sur la courbe de son évolution personnelle qu’elle fera sécher les névroses qui ont depuis trop longtemps, marqué sa conscience. Elle saura faire taire les rires qui l’indisposent, car elle aura la force d’affronter ceux qui, encore et toujours, auront le front d’usurper son honneur alors qu’eux n’en ont pas.

La femme n’est pas névrosée en soi, elle est plutôt marquée par le manque d’amour authentique.

Ceux qui s’acharnent à lui reprocher ses névroses, sont ceux-là même, qui n’identifient pas dans leur conduite vis-à-vis elle, un irritant inconsistant avec une conscience avertie.

Ceux qui avancent que la femme serait moins incarnée dans la matière que l’homme auraient-ils mis le doigt sur un fond de vérité, sinon de réalité, en prétendant que ses excès seraient dus à une sensibilité intérieure reliée à des niveaux de conscience intuitive, que seuls connaissent les êtres doués de grande réceptivité.

Une telle observation favoriserait l’explication de la femme voulant qu’elle soit un être doublement doué, c’est-à-dire, pouvant vibrer à la vie et sourire à la mort. Sous de telles conditions, n’est-il pas raisonnable d’avouer que les névroses de la femme sont l’expression de conflits existants entre sa nature temporelle et sa nature spirituelle. Tant qu’elle ne pourra intervenir dans la matière et y faire régner l’ordre qui lui plaît, elle souffrira, névrosera, car sa nature spirituelle, ou intuitive, sera reléguée à un sous plan de son expérience de vie. Ce manque d’intégration de sa conscience personnelle transpirera comme une forme ou une autre de névrose, masquant une réalité non réalisée. Une grande part de la névrose féminine découle d’une insuffisance marquante d’autonomie, surtout dans les sociétés surchargées de traditions. Il est inconsistant avec la structure psychologique d’un être évolué, que la femme soit à un tel point dépendante de conditions hors de son contrôle, que le moindre déséquilibre dans son environnement social, lui fasse prendre conscience du caractère précaire de sa condition. Le fait que les femmes du monde regardent vers l’Europe et l’Amérique, est un indicatif indéniable du manque d’autonomie chez elles, d’où la source abondante d’angoisses qui sapent leurs énergies créatives et les rend passibles d’immobilisme.

Lorsque la femme devient trop angoissée, elle succombe à la névrose qui est la toile de fond contre laquelle se dessinent ses luttes intérieures.

La névrose est une asphyxie de la conscience, qui atteint son apogée lorsque la femme à l’impression qu’elle a perdu le contrôle sur sa vie, et que le tunnel se rétrécit irrémédiablement. La femme doit se prendre en main si elle désire éviter une dispersion périlleuse de ses forces vitales, dont la névrose est l’expression la plus évidente, ces dernières présentent le plan fondamental de ses besoins les plus profonds et lorsqu’ils sont dictés par une volonté d’agir au-delà des limites imposées par un conditionnement social quelconque, ils lui permettent d’actualiser son potentiel et de retrouver une part de l’autonomie qui lui a graduellement échappé au cours de son expérience.

La grande sensibilité de la femme accable sa conscience lorsqu’elle perd notion d’elle-même, c’est à ce point qu’elle devient une excuse pour le refoulement intérieur, laissant présager, imperceptiblement, la névrose qui froissera finalement le calme de sa conscience.

La femme doit apprendre à se protéger contre les affronts innombrables qui risquent de marquer son existence.

Elle doit prendre soin de se protéger centre ses émotions faciles et à fleur de peau pour se mieux parer contre les attaques. Si elle ne s’arme pas d’une psychologie défensive, elle se bouleversera aisément et poursuivra, les yeux fermés, le sentier de la non-résistance et de l’acceptation. Et lorsqu’elle deviendra insatisfaite de son sort, elle se croira trop avancée dans la vie, pour faire le redressement nécessaire. La femme doit reconnaître qu’elle est un être à part entière, et qu’elle doit volontairement repousser l’oppression et l’agression qui font de sa vie une expérience, trop souvent, mal aimée.

La névrose de la femme entrave le développement de sa conscience, car les voiles accumulés au cours des années, finissent par brouiller sa vision claire de la vie, elle perd graduellement la notion d’elle-même à un point où il lui est ardu de se reprendre en charge. Cette condition menace d’être une défaite, dans le cas ou l’avenir confirmerait son impuissance à reprendre sa vie. La femme est douée de sensibilité, mais elle ne doit pas être évidée par ses sentiments, car ce qui fait partie de sa nature, se retourne aisément contre elle, et fait de sa vie un cauchemar. La névrose crée chez elle une dépendance à ressusciter de vieux tableaux, qui occultent sa vie présente, et la rendent inconfortable. Ces fiestas imaginées rétrécissent son champ de vision et la force à rétrograder, en ne préservant que ce qui fut. Tant que la femme n’aura pas reconnu que son imagination est un couteau à deux tranchants, elle risquera d’en être pénalisée, car elle est beaucoup plus poignante chez elle que chez son partenaire, lorsqu’elle se raccorde aux joies ou aux souffrances du passé. La femme peut rasséréner son être, en réalisant qu’une grande part de son imagination négative, est imputable à la suspension ou à l’absence d’une conscience objective. Pour s’affranchir de ses débordements, elle doit s’approprier une forte dose d’intelligence rationnelle, dans le but de se soustraire davantage à un imaginaire débordant, qui l’écarte de la réalité et lui nuit, lorsqu’elle est frappée de douleur et l’imagination la maintient dans la mémoire dont il est difficile de se soustraire. Elle doit reprendre contact avec la vie et non le passé, car ce dernier est le marécage de la fantaisie où tout et rien peut être rappelé, remonté à la surface, pour hanter son esprit et diminuer sa volonté d’être libre. Il n’y a rien chez la femme qui soit faible, lorsqu’elle se prend en main. Mais dès qu’elle se gave de pensées noires, fournies par une imagination fertile et négative, elle perd la force de s’élever au-dessus de la souffrance que renforce la divagation. C’est à ce point qu’elle se met à dépérir.

 

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