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Hommage à Bernard de Montréal
3 novembre 2020

La frustration

015a

Beaucoup d’hommes et de femmes souffrent de frustration, or qu’est-ce que la frustration ?

La frustration est le résultat de l’incapacité de l’ego de vivre dans la vibration de l’âme, c’est l’incapacité de l’ego de se déconditionner de l’impulsion constante de son corps de désirs qui veut toujours faire quelque chose. Mais l’ego ne peut pas toujours faire quelque chose car l’âme cherche par tous les moyens à réduire l’automatisme de l’ego afin de lui faire perdre l’illusion qu’il est seul, qu’il est libre. Cette situation voilée est pénible pour l’ego, car ce dernier veut toujours être libre de faire ce qu’il veut, mais ne peut pas toujours, car l’âme lui fait interférence.  C’est pourquoi, même si l’ego ne le réalise pas, et cela jusqu’au jour où il le réalisera, il souffre de frustration, de cette incapacité d’agir, de faire quelque chose qui le soulage. Mais la frustration, si elle est comprise, devient un outil puissant de l’âme pour le bénéfice conscientisé de l’ego, il s’agit que l’ego comprenne que lorsqu’il lui est impossible d’agir, il doit être capable d’attendre que la vibration en lui, change.

Chez l’être inconscient, la frustration de l’ego se manifeste souvent d’une manière plus complexe, dans ce sens que beaucoup d’ego sont frustrés, parce qu’ils sont incapables de dépasser les limites de la psychologie déformée dont ils sont victimes. Cette frustration est plus grossière car elle ne dépend pas nécessairement de l’interférence de l’âme, mais plutôt de l’incapacité de l’ego de s’ajuster à lui-même, c’est-à-dire de vivre sa vie inconsciente d’une façon plus équilibrée.

Mais l’ego inconscient est toujours aux prises avec lui-même de sorte que s’il n’a pas bénéficié d’une psychologie suffisamment équilibrée, la frustration deviendra pour lui une source constante de souffrance dans la vie.

Si, cependant, nous parlons de la frustration qui résulte du pouvoir de l’âme sur l’ego, frustration qui ne relève pas de la psychologie déséquilibrée de l’ego, mais d’une incapacité d’action créative de la part de l’ego à cause de l’interférence de l’âme, nous parlons alors du travail de l’âme sur l’ego, sur son corps de désir, afin de transmuter l’énergie de ce corps en énergie mentale.

Cette frustration, nous l’appelons « la frustration vibratoire ». Si l’ego comprend le stage de son évolution par rapport au travail de l’âme, la frustration changera de nature et sera éventuellement comprise comme un empêchement de l’âme. Et l’ego, à partir de ce moment-là ne souffrira plus de lui-même psychologiquement et sa souffrance sera purement vibratoire, c’est-à-dire que la vibration deviendra de plus en plus présente, réduisant ainsi le pouvoir du corps de désir de l’ego, afin d’élever la vibration du corps mental supérieur.

Il est nécessaire que l’ego en évolution comprenne le phénomène de frustration vibratoire, afin de pouvoir bénéficier du travail qu’effectue l’âme sur le corps de désir. Tant que l’ego ne comprend pas le phénomène de frustration du point de vue de l’âme, il le souffre, mais n’évolue pas en raison de la formation du corps mental supérieur.

L’ego en évolution doit comprendre l’activité de l’âme en lui, sinon il risque d’interpréter cette activité subjectivement et d’en souffrir psychologiquement. Or, la souffrance psychologique est un voile dont se sert l’âme pour maintenir l’ego dans l’attention vibratoire de son énergie, afin que l’expérience serve à son évolution.

Mais lorsque l’ego se conscientise, il doit comprendre ce qui se passe en lui, afin de se détacher complètement de la psychologie subjective qui ne peut expliquer comment fonctionne l’ego de façon réelle. La frustration bien comprise dans le cadre de l’activité de l’âme produit dans l’ego un changement vibratoire qui élève éventuellement son pouvoir mental, car l’énergie qui aurait servi à lui plaire astralement aura été utilisée pour développer son intelligence supérieure.

Mais si l’ego est inconscient du rôle créatif que peut jouer la frustration vibratoire dans sa vie mentale, il souffre pour rien, c’est-à-dire que la frustration ne sert pas. Pour que la frustration serve, il faut qu’elle soit conscientisée, c’est-à-dire comprise dans sa fonction vibratoire et non vécue sur le plan psychologique. Alors l’ego ne souffre plus de frustration, mais souffre de la vibration rattachée à son incapacité d’agir. Alors, la frustration devient une souffrance nécessaire au développement du corps mental supérieur et elle durera tant que la transformation ne sera pas accomplie. Dès que la transformation est accomplie, l’intelligence créative devient permanente, c’est-à-dire qu’elle s’installe et qu’elle s’active, et l’ego n’est plus limité, car il est dans la vibration créative de sa conscience universelle, qui se sert du corps mental supérieur pour s’extérioriser. Alors l’ego est en action créative constante, et la frustration  qui fut pendant des années, l’apanage de son corps de désir disparaît, pour permettre une fois pour toutes à l’ego de vivre son intérêt vital, c’est-à-dire de faire ce qu’il doit faire pour que tous ses centres soient balancés et harmonisés.

Lorsque l’ego est inconscient, il tend à éliminer la frustration et se livre à des actions qui augmentent en lui la frustration, car ses actions ne sont pas créatives, mais mécaniques. La frustration, l’énergie, est redistribuée, mais revient toujours, de sorte qu’elle devient permanente mais change constamment de forme. Il ne s’agit pas de sublimer la frustration, mais de se servir de l’énergie de l’âme dont elle est originaire, afin de faire passer cette énergie du plan astral au plan mental supérieur, pour que l’activité mécanique soit remplacée par une activité créative qui soulage l’ego et le fait vibrer au niveau du mental supérieur.

La frustration est un phénomène de créativité en suspension qui résulte du manque d’harmonie entre l’ego et l’âme. Dès que l’ego commence à comprendre le phénomène de frustration, il perd l’angoisse qui s’y rattache et commence à se créer un centre de gravité dans le mental qui servira plus tard au passage de l’énergie créative. Mais cette énergie requiert un ajustement constant du corps de désir, de sorte que la frustration peut demeurer longuement une souffrance de l’ego. Tant que le corps mental n’a pas été suffisamment construit, l’âme retardera la créativité continue, tout en octroyant à l’ego une créativité temporaire dont il peut s’illusionner tant qu’il n’est pas complètement dans l’énergie supramentale.

Ce n’est que lorsqu’il sera pleinement dans l’énergie supramentale qu’il pourra enfin bénéficier d’une façon continue de l’intelligence créative et que la frustration n’existera plus en lui. Libéré alors de cette retenue, il vivra une vie constamment alimentée par les forces créatives de l’âme qui pourront alors passer, car elles seront libres du corps de désir qui cherche à se servir au lieu de servir. C’est pourquoi l’âme doit suspendre ses activités créatives dans l’ego, car ce dernier chercherait à se servir du pouvoir créatif pour le plaisir personnel, au lieu du bien-être de l’humain et de l’humanité en général.

L’ego doit être stabilisé dans son corps de désirs, afin que la vibration soit élevée par l’âme, pour l’exécution de son plan de vie matérielle et celui de l’évolution. La frustration ne dépend pas du genre de vie de l’ego, mais de son incapacité créative dans la vie. Un ego qui évolue vers la conscience ne souffre pas de son genre de vie, mais peut souffrir de son impotence créative dans la vie, impotence frustrante, car elle est fermement liée à l’activité de retenue de l’âme. La frustration de l’ego est un combat constant de l’ego contre l’âme. L’ego veut, mais ne peut pas. Son impuissance peut miner dans sa joie de vivre, s’il ne connaît pas la vraie vie, sa vraie vi

La frustration est l’ennemi de l’ego tant qu’il ne sait pas s’en faire une alliée. C’est pourquoi l’ego a avantage à bien comprendre ce qui se passe en lui, s’il veut bien vivre. Et bien vivre dépend de son rapport intelligent avec l’âme qui cherche par tous les moyens à se manifester, mais selon les lois qui lui sont propres, c’est-à-dire les lois de sa lumière. C’est à l’ego frustré de comprendre ces lois afin de dépasser les limites psychologiques de son existence morose, s’il veut commencer à sentir en lui la puissance créative de l’âme.

Tant que l’ego subit sa propre définition de la réalité psychologique, il est sujet à vivre un cul de sac, car nul autre que lui-même n’illustre le mieux l’incapacité de bien vivre et de savoir. S’il réussit à bien comprendre le phénomène de frustration, dans le cadre d’une psychologie indépendante de la sienne, il peut voir éventuellement se lever le jour où l’harmonie de ce qu’il sait coïncide avec la perfection de l’âme. Mais il ne peut s’attendre à autre chose que la frustration s’il n’élève pas son esprit au-dessus des remparts de son corps de désir.

La frustration est équivalente à l’emprisonnement de l’ego dans le temps. Et cet emprisonnement est pénible, car la vie est si vaste et coïncide avec une infinité d’expériences créatives que l’ego peut connaître lorsqu’il est libre de vivre telle que l’âme le désire. Mais tant qu’il n’a pas cette liberté, l’âme est impuissante à se verser en lui, car elle doit commander de sa propre lumière et la révéler dans des conditions optimales. Or ces conditions, forcément, impliquent que l’ego comprenne les mécanismes qui lui font perdre conscience de l’âme, afin de pouvoir soulager sa vie matérielle et commencer à vivre d’une façon qui ne relève que de son pouvoir réel, pouvoir fondé sur l’harmonisation de ses rapports avec l’âme.

La frustration conscientisée permet à l’ego d’attendre, c’est-à-dire de découvrir dans le temps voulu, ce qu’il doit faire, sa destinée rattachée à l’évolution de l’âme dans le plan de vie occulte de cette dernière. L’ego qui comprend les lois de frustration vibratoire ne peut plus souffrir de psychologie, ne peut plus souffrir psychologiquement. Déjà, il s’élève dans le mental supérieur et peut animer son existence d’une force interne qui ne peut se manifester qu’au fur et à mesure qu’il sort de l’illusion subjective de vouloir faire quelque chose pour lui-même. Lorsqu’il est arrivé au stage de cette compréhension, il ne cherche plus à faire telle chose ou telle chose, car l’énergie créative mène et dirige son activité. Il est alors libre dans son action, il ne se sent pas attaché à elle. L’action est pleinement créative et sert au-delà de la conscience subjective. L’ego est alors, de façon permanente, bien dans sa peau, peau neuve, tissée de l’énergie de la conscience grandissante en lui, au lieu des illusions psychologiques qui sont à l’origine de la frustration non comprise et dont souffrent tous les humains d’une façon ou d’une autre.

Par contre la frustration vibratoire aiguise les nerfs de l’humain, car il devient conscient de la présence en lui des forces de l’âme et cette frustration augmente selon le degré de présence de ces forces. Lorsque l’humain devient conscient de la vibration qui le frustre, qui le bloque, sa volonté se raffermit et son caractère se manifeste. Le combat de l’humain contre les forces de vie est alors amorcé, et c’est alors qu’il commence à développer sa volonté réelle. Volonté qui devient de plus en plus puissante selon qu’il réussit à renverser cette frustration vibratoire, cette présence en lui, de l’énergie qui lui offre une résistance.

La frustration vibratoire est la plus grande souffrance possible de l’humain, car elle représente un maximum d’énergie en lui qui descend des autres plans et qui cherche à entraver son action libre. C’est dans l’action libre que l’humain est créatif, et toute atteinte à cette action libre peut devenir une grande souffrance pour celui qui la vit.

L’humain ne peut passer trop rapidement de la frustration psychologique à la frustration vibratoire, car son ego doit être amené à un niveau suffisant de conscience, sinon un déséquilibre se ferait sentir dans son comportement. Mais lorsque la conscience est suffisante, l’humain peut vivre cette frustration jusqu’au jour où il réussit à la détruire, à la neutraliser. Le combat entre l’humain et l’universel est un combat qui mène l’humain à la perfection de lui-même, selon son propre degré d’évolution. Plus l’ego est évolué, plus l’âme s’ouvre à lui, plus l’énergie passe, plus la frustration vibratoire est grande, mais aussi plus l’humain est créatif et rempli de sa vie lorsqu’il a réussi à dépasser cette vibration, à la neutraliser., mais l’humain doit mener le combat de telle façon qu’il en sorte toujours gagnant, c’est-à-dire qu’il en sort toujours plus libéré dans ses illusions. La frustration vibratoire est une condition de l’évolution du supramental dans l’humain. Et l’humain de plus en plus conscientisé apprend avec le temps qu’il doit se servir de sa volonté au maximum. Et que ce maximum est déterminé par sa capacité de dépasser la frustration vibratoire. Autrement dit, vient un moment dans la vie de l’humain où aucune force ne peut se jeter contre lui, car il a la puissance de la volonté et repousse tout ce qui entrave son action libre, c’est-à-dire son action consciente.

Un humain qui comprend bien la frustration vibratoire et qui réussit à en dépasser l’effet dans sa vie personnelle, découvre en lui-même une très vaste réserve d’énergie qu’il peut utiliser à ses fins personnelles, mais fins personnelles conscientisées. Cette réserve d’énergie lui sera retenue tant qu’il n’aura pas la volonté suffisante, car cette réserve est directement le résultat de l’application de sa volonté réelle dans la vie.

Entre la frustration psychologique et la frustration vibratoire, il y a un large fossé. Et entre la frustration vibratoire et le développement de la volonté de l’humain, il y a tout un champ d’expériences qui amène l’humain à la confrontation avec les forces de l’âme. L’humain doit devenir libre, totalement libre, et ne plus souffrir. Et c’est de la puissance de sa volonté que naît cette liberté. Et c’est dans le combat intérieur entre sa volonté et la volonté de l’âme, entre la frustration vibratoire et son dépassement, qu’il grandit dans sa puissance et détruit une à une les chaînes de l’existence pour entrer dans le champ libre de sa vie

La pénétration de l’énergie de l’âme crée la frustration, son dépassement forme la volonté réelle et rend l’humain indivisible, c’est-à-dire que son expérience matérielle coïncide parfaitement avec les activités invisibles de sa réalité suprasensible. Lorsque l’humain est total, ou qu’il commence à tendre vers cette totalité de lui-même, son expérience matérielle est totalement vécue comme il le veut, c’est-à-dire comme sa volonté l’exige. La frustration n’est plus possible en lui. Autant la frustration vibratoire est difficile à supporter, lorsqu’elle est aiguë, lorsque la présence de l’âme est grande, autant la volonté de l’humain se forme dans le combat de l’ego qui se conscientise, car son corps mental supérieur devient tel un cristal, d’où l’énergie pure sert parfaitement les desseins de l’ego. À ce stade de son évolution, l’ego est tellement parfait dans sa conscience que rien ne peut ternir sa vie, car rien n’a de pouvoir sur lui.

L’humain doit réaliser sa volonté pleinement, car c’est dans sa volonté qu’il découvre sa puissance et son pouvoir de vie. La frustration vibratoire le rend extrêmement sensible à ses propres forces, car elle aiguise ses nerfs et augmente sa sensibilité, de sorte que tout, autour de lui, doit être de plus en plus en harmonie. Au fur et à mesure que se construit sa volonté, l’harmonie dans sa vie grandit car il ne peut plus vivre en dehors de cette dernière. Et seul l’humain conscientisé connaît la nature de sa propre harmonie. Il sait ce dont il a besoin et il doit l’acquérir, car cette acquisition fait partie de l’harmonie qu’il est seul à comprendre et à avoir besoin.

Mais l’harmonie qu’il crée dans sa vie est proportionnelle à sa volonté, et celle-ci est en fonction du combat mené entre lui-même et les forces pénétrantes de l’âme. Lorsqu’il est à la limite de sa souffrance vibratoire, il force un changement dans sa vie, car il ne peut plus compromettre son bien-être, car il n’y a plus en lui d’émotivité subjective de crainte qui retarde son action et le rend prisonnier de l’existence.

Il doit être suffisamment clair, à celui qui se conscientise, que la frustration vibratoire devient, avec le temps, selon sa sensibilité et son caractère, le tremplin de sa volonté réelle. C’est à partir de cette expérience qu’il développera sa volonté et se servira de sa volonté pour engendrer dans sa vie ce dont il a besoin pour bien vivre, c’est-à-dire vivre comme il le veut, c’est-à-dire comme il le doit, en parfaite harmonie avec lui-même.

Avec le temps, la frustration sera tellement loin de son expérience antérieure de frustration psychologique, que tout ce qu’il vivra dans ses corps en tant que frustration sera transformé en énergie servant à nourrir le mental supérieur et à éteindre les formes dans le mental inférieur, et à détruire les émotions subjectives et retardataires dans le corps astral. La frustration vibratoire est le grand signe de la pénétration de la conscience supramentale dans l’humain.

Mais l’humain est faible, il n’a pas de volonté réelle, c’est pourquoi la frustration le force malgré lui-même à développer sa volonté réelle. Tant que l’humain n’a pas suffisamment avancé dans la conscience, tant qu’il est encore aux prises avec son ego, ses souffrances sont d’ordre psychologique, car il n’a pas encore compris l’illusion de ses souffrances personnelles. Mais dès qu’il a commencé à comprendre l’illusion de ses souffrances psychologiques, dès que son ego a commencé à voir les choses telles qu’elles sont, l’énergie, qui auparavant était concentrée dans des formes subjectives qui troublaient l’esprit de celui qui en était prisonnier, est maintenant libre de passer par ses centres et de descendre sur tous les plans de sa réalité.

Au début, le passage n’est pas parfaitement clair, et l’énergie - puissante telle qu’elle est - crée ce que nous avons appelé frustration vibratoire. C’est à ce stage que l’humain commence à grandir et à se former une vie à l’image de lui-même, et non une vie à l’image de tous ceux qui l’entourent et qui dorment.

Celui qui a l’opportunité de connaître la frustration vibratoire est déjà sur le chemin de la conscience universelle. Et quel que soit le degré de souffrance lié à cette expérience, viendra le jour où sa vision étant tellement claire de sa vie, que toutes les souffrances liées à cette frustration, à ce passage, s’effaceront de sa mémoire, car il sera parfaitement bien dans sa peau, heureux dans la chair. Et lorsque l’humain est parfaitement heureux dans la chair, c’est qu’il n’y a rien d’autre à faire dans la vie que de la vivre parfaitement, c’est-à-dire comme il l’entend, car il a maintenant la volonté pour la vivre à sa guise.

L’humain est totalement en-dehors de l’idéalisme pastoral en tant que forme, et il vit idéalement et pastoralement, c’est-à-dire que sa vie est comble à ce moment-là. Et quand la vie est comble, elle est comble, et seul celui qui connaît cette vie en est le juge. Mais la vie de l’humain est tellement désorganisée, tellement imparfaite, que l’âme a beau jeu dans cette confusion. Et c’est pourquoi la frustration vibratoire est presque constante au début, jusqu’au jour où elle s’estompe, et l’humain commence enfin à goûter de sa récompense qu’il a dûment méritée par ses propres souffrances.

À ce point, l’humain est tellement conscient de ses souffrances passées, qu’il ne souffre plus des illusions sans fin de la bonasserie et de la volonté spirituelle qui caractérisent ceux qui n’ont pas connu la réalité des vibrations de l’âme qui frayent son chemin dans la conscience de l’ego. Le phénomène de frustration vibratoire est tellement important que l’humain ne peut passer outre cette expérience dans son ascension vers la conscience supramentale.

La compréhension de ce phénomène rapproche l’humain de sa volonté et le libère de son ego subjectif, pour donner à son ego toute la force dont il a besoin pour vaincre les obstacles de la vie qui découlent de l’inconscience de la civilisation dans laquelle il vit. La psychologie de l’humain inconscient est fondée sur ses illusions. Et de ses illusions il ne peut découvrir la force qu’il possède en lui-même et qui attend d’être découverte et utilisée dans le cadre d’une conscience vaste et perfectionnée.

Le combat que doit mener l’humain dans sa rencontre avec les forces de la conscience qui grandissent en lui, est vital, bien que pénible, car l’ego ne peut passer à côté de l’expérience lorsqu’elle s’ouvre à lui. Si l’ego avait le choix de passer outre l’expérience, il le ferait volontiers, car il n’aime pas souffrir, c’est normal. Mais dès qu’il est en contact avec les forces de l’âme, cette énergie se fait sentir en lui, et le voilà qui est obligé de vivre l’expérience et grandir à travers elle.

L’âme de l’humain se présente toujours à lui de façon pénible au début, car elle est si grande et si puissante. La vibration de l’âme se manifeste alors, telle une frustration, car l’humain ne sait pas encore bien se servir de cette énergie. Lorsque l’humain est au stage de son évolution spirituelle, cette vibration est ressentie au niveau du corps astral, du centre de son émotivité, c’est pourquoi sa spiritualité est si grande. Mais cette spiritualité ne lui donne pas la conscience, c’est-à-dire la volonté, l’amour et l’intelligence universelle. Tant que l’humain ne possède ces trois principes en lui, il ne peut se considérer que prisonnier de sa vieille nature humaine, sensibilisée à l’énergie de l’âme, mais dont les principes sont encore enfouis dans le sol de sa personnalité et de son ego.

L’humain, par le passé, quelle que fût son expérience, n’a jamais eu à combattre intérieurement la puissante pénétration de l’énergie de l’âme, car le temps n’était pas encore venu pour que l’humain s’élève dans son mental supérieur. La vibration de l’âme était vécue sur le plan de son émotivité, ce qui engendrait en lui une haute forme de spiritualité. Mais à la fin du cycle, l’humain devra reconnaître toutes les illusions de sa personnalité, et ces illusions seront détruites par lui-même au cours de son expérience, alors qu’il devra s’élever de par son esprit et combattre sur le terrain de son expérience toutes les formes dont se servira l’âme pour le forcer à sortir de sa tanière humaine.

L’humain est trop faible en volonté pour sortir de sa tanière par lui-même. Mais l’âme peut le forcer à en sortir, en créant chez lui suffisamment de pression pour le forcer à se désengager totalement des illusions qui le lient à sa nature d’humain inconscient, afin de lui faire ressentir de façon permanente la conscience universelle.

La frustration vibratoire est l’instrument parfait de l’âme dans ce travail. Le contact que l’humain découvre avec elle, au fur et à mesure que son corps mental s’ajuste, lui permet de supporter la tension. Lorsque la tension grandit, la sensibilité de l’humain croît, et sa volonté au début commence à se manifester. Avec le temps, cette volonté grandit et l’humain découvre jusqu’à quel point il était prisonnier de ses émotions et de ses idées préperçues qui le paralysaient. Mais ce n’est que dans la tension de la vibration de l’âme qu’il découvre l’illusion de son ancienne personnalité, car celle-ci commence à devenir apparente à ses nouveaux yeux qui ne sont plus voilés par les conditions de vies antérieures, mais le travail de l’âme n’est pas à ce stage terminé, car l’âme connaît l’humain et son avenir, et sait que dans l’avenir il peut encore succomber à une force d’inconscience quelconque, selon la nature de l’expérience future. L’humain ne connaît pas encore cette expérience future, mais l’âme, elle, la connaît. Alors elle le prépare pour demain afin que demain il puisse supporter et dépasser tout ce qui sera mis sur sa route en tant qu’obstacle.

C’est pourquoi l’humain en évolution vers le supramental ne comprend pas toujours pourquoi l’âme doit le faire passer par telle ou telle expérience qui lui semble pour le moment inutile. En fait, elle n’est pas inutile, mais sert simplement à bien le préparer pour demain. Lorsque le travail est terminé, l’humain le sait, et le sent car il ne souffre plus. La frustration vibratoire, l’empêchement de l’âme, devient de plus en plus évident au fur et à mesure que se conscientise l’ego.

Mais la volonté de l’ego aussi grandit en même temps. De sorte que vient le jour où la volonté de l’ego est si grande que la frustration n’est plus possible, et l’âme retire son épingle du jeu, car l’ego n’est plus prisonnier des règles de ce jeu. Tant que le jeu de l’âme n’est pas terminé, l’ego, très sensible de par son expérience, ne se manifeste pas toujours selon sa nature ancienne, et ceux qui sont dans son entourage le ressentent. Il est prêt alors à prendre les dispositions nécessaires pour vivre sa vie dans le cadre de sa transformation intérieure, et ne cherche plus à se préoccuper de ce que l’on peut penser de lui. Il s’isole psychiquement et à la fin physiquement, car il ne peut plus vivre de l’inconscience des humains autour de lui.

Le temps arrange toute chose, et l’ego n’attend que le moment approprié pour s’engager seul avec ceux qu’il aime, et se faire une vie nouvelle, une vie paisible et calme. De longues années peuvent être nécessaires avant que l’ego nécessite un tel changement dans la vie matérielle. Mais lorsque le temps est venu, l’ego, l’humain conscientisé, ne peut plus partager sa vie avec ceux qui sont en-dehors de la vie.

L’âme est alors présente en lui à tous les niveaux, et son intelligence est grande, sa vie n’est plus la même et il ne pourrait s’imaginer qu’il en fût autrement, car elle est si réelle pour lui. Dès lors, il commence à intérioriser ses forces et à grandir dans la conscience occulte, c’est-à-dire dans la conscience cachée aux yeux des humains et lorsque le temps est venu pour l’âme de se manifester sur le plan atomique de l’humain, ce dernier est prêt à en subir la vue et la grandeur.

C’est pourquoi l’humain qui ascende vers la conscience supramentale se doit de réaliser que le travail de l’âme est grand et parfait. Il se doit de réaliser que s’il souffre, c’est que l’âme n’a pas encore terminé ce qu’elle a commencé à faire en lui, c’est-à-dire le raccorder parfaitement avec elle, comprenant ceci, l’humain est moins enclin à perdre confiance dans la vie nouvelle qui se crée en lui et à ne pas se décourager, bien qu’à certains moments de sa vie nouvelle, il en soit totalement détaché tant sa souffrance est soutenue et apparemment interminable.

Mais tous les humains ne souffrent pas de la même façon, et ce qui fait souffrir l’un n’est pas souffrance pour l’autre. C’est pourquoi le phénomène de frustration vibratoire doit être expliqué universellement, sans pour cela être perçu comme étant la règle de mesure de tous ceux qui se conscientisent car la pénétration de l’énergie de l’âme se fait selon la capacité de chacun, et ce qui compte c’est que l’humain comprenne ce qui se passe, si la vie nouvelle et son développement coïncident avec les grandes lignes de cette instruction.

Il est évident que l’humain qui se conscientise se découvre et se remet en question. Mais il doit faire attention à ne pas remettre les autres en question, car il perdrait énormément d’énergie et souffrirait des autres au-delà du raisonnable.

L’humain conscientisé doit apprendre à intérioriser le plus possible sa sensibilité nouvelle, sinon il risque de créer dans son entourage des remous qui ne seront pas facilement compréhensibles et explicables. Le fossé devient de plus en plus grand entre l’humain conscient et l’humain inconscient, de sorte que tout le discernement possible est nécessaire. Mais la frustration vibratoire est souvent trop difficile à supporter, et c’est à ce moment que se crée la confusion entre l’intérieur et l’extérieur de l’humain.

La frustration vibratoire est un phénomène occulte, un phénomène qui ne se comprend que par ceux qui le vivent. Voilà pourquoi ces derniers ne peuvent pas se permettre d’éclabousser outre mesure ceux qui en sont inconscients et qui ne peuvent pas le comprendre. De ce phénomène intérieur grandit la grande patience des êtres supramentaux. Patience qui défie les limites raisonnables de la patience humaine inconsciente et qui permet à l’humain conscient de travailler avec le temps, car c’est dans la capacité de travailler avec le temps que l’humain conscient réussit à vaincre tous les obstacles sur son passage et à se créer une vie digne de son état intérieur.

La frustration vibratoire, la retenue des forces de l’âme, sur l’action libre de l’humain, force l’ego à se dépasser dans ses habitudes mécaniques, et à l’amener à fonctionner d’une façon totalement centrique, c’est-à-dire totalement intégrale. L’ego qui connaît cette frustration n’est plus frustré car il comprend sa frustration, mais il n’a pas encore la liberté totale de créer à volonté. Ce n’est que lorsque l’âme est totalement présente que le pouvoir de créer à volonté lui est transmis, et de ce pouvoir il peut vivre selon les lois qui sont celles des fils de la lumière. Le mouvement de l’esprit de l’humain est le mouvement de la lumière de son intelligence et ce mouvement ne peut être établi dans l’humain sans que l’âme ajuste sa vibration à l’ego de sorte que ce dernier devient le support de l’âme dans la matière et son reflet parfait.

Nous insistons pour que l’humain comprenne que l’âme a des vues précises sur l’évolution de l’ego en qui doit être engendrée la lumière, car c’est elle qui sera plus tard la source de son pouvoir.

Fin enregistrement

 

 

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