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Hommage à Bernard de Montréal
18 novembre 2020

Se raconter.

025b

L’ego a tendance à se raconter, c’est-à-dire à s’expliquer, à expliquer son comportement, à décrire interminablement sa vie et les expériences de sa vie, à d’autres ego qui n’ont pas suffisamment d’intelligence vibratoire pour se retirer de ces monologues morts et sans intelligence.

Cette mauvaise habitude ne fait que renforcir la mémoire de l’ego et le plonger dans le fond miroitant de son être. L’ego éprouve, s’il est un peu conscient, une certaine souffrance lorsqu’il se raconte car il s’aperçoit que ce qu’il dit ou qu’il a dit, ne sert qu’à le glorifier devant les autres ou devant lui-même, et à le rassurer.

Une trop grande tendance à se raconter crée une sorte d’enveloppe dense autour de l’ego qui finit par tuer son intelligence créative. Il se produit alors une sorte de solitude vis-à-vis de soi-même qui empire avec l’habitude, et cette solitude crée l’angoisse existentielle dont souffrent les ego qui s’éloignent trop de leur intelligence réelle.

L’intelligence réelle de l’ego est une force réelle et complète qui œuvre sans son appui, sans son support, mais pour que l’ego y ait accès, il doit apprendre à mettre en échec cette faculté de se raconter et réaliser qu’il se raconte aussitôt qu’il parle de lui-même inconsciemment.

La nature de l’ego est propre à lui-même, c’est-à-dire proche de lui-même, c’est-à-dire près de sa mémoire. Et c’est justement sa mémoire qui fait interférence avec son intelligence créative. La mauvaise habitude de se raconter crée au cours des années un court-circuit qui désengage les facultés créatives de l’ego et le lie à une mécanicité de l’esprit tellement rigide qu’il peut en arriver un jour à ne plus pouvoir dire quoi que ce soit d’intelligent et d’original, c’est-à-dire venant du profond de son être et cette perte de créativité engendrera une perte d’intelligence équivalente à l’intensité de son émotif. Et plus son émotif sera puissant, plus l’intelligence créative sera réduite à des percées d’intuition qui ne pourront pas être raccordées en une chaîne, laissant ainsi l’ego fragmenté dans sa vie mentale et se sentant de plus en plus impuissant à donner un sens continu à ce qu’il sent.

L’intuition est une percée de l’intelligence créative, mais percée qui ne peut être enchaînée, de sorte que l’ego, bien qu’il puisse être intuitif, c’est-à-dire un peu intelligent, n’a pas le bénéfice de son intelligence totale car il ne peut raccorder toutes les instantanéités de l’intuition qui créent la conscience supramentale continue.

Le phénomène de se raconter est tellement généralisé sur la planète, que les humains sont dépourvus de leur moyen extraordinaire de communiquer : de se parler créativement. Et ce mal est devenu planétaire.

Le phénomène de se raconter est un des phénomènes les plus inquiétants de l’humain, et c’est pourquoi il devient de plus en plus impérieux qu’une psychologie supramentale soit indiquée, afin de permettre à l’humain de méditer sur un point qui lui échappe totalement, et qui est responsable du manque d’Intelligence dans le monde.

Se raconter peut prendre l’allure d’une grande dame, lorsque celui qui se raconte semble bien le faire, car il a la parole en bouche, comme on le dit si bien et si facilement. Et en fait ce n’est pas la parole en bouche qu’il possède, mais beaucoup de mots dans la bouche, et c’est pourquoi on a l’impression que la personne parle bien. Il ne s’agit pas de bien dire les mots que l’on a dans la bouche, mais de parler. Et parler veut dire quelque chose d’autre que ce que les humains veulent bien penser.

Parler veut dire canaliser de l’Intelligence. Et canaliser de l’Intelligence veut dire s’instruire en parlant. L’ego ne sait pas s’instruire en parlant, parce qu’il ne réalise pas que pour s’instruire, il faut parler avec d’autres ego qui s’intéressent à la même instruction, c’est-à-dire à cette instruction qui ne vient pas de l’ego, mais passe par l’ego pour lui faire réaliser le pouvoir de l’esprit en lui.

Lorsque l’ego découvre le pouvoir de la parole, il s’excite d’abord, car il n’est pas encore dans l’Intelligence de la parole parfaitement, mais dans l’esprit de la forme, c’est-à-dire la vibration astrale de la forme.

Dès qu’il apprend à se raconter de moins en moins, il apprend à vivre de plus en plus du choc que crée la parole sur son esprit, il apprend à apprendre, autrement dit pour apprendre à apprendre, l’ego doit réapprendre à composer son langage en devenant de plus en plus conscient de la valeur de ce qu’il dit. Mais l’ego n’est pas habitué à se fier à lui-même car il n’a pas été instruit dans la science de la parole, alors apprendre à apprendre demeure pour lui une nouvelle façon de voir le monde, d’après sa parole consciente et celle de ceux qui apprennent comme lui à parler pour s’instruire.

Le phénomène de se raconter ne distingue pas l’ego de son esprit, au contraire, se raconter fait vibrer l’intelligence astralisée de l’ego, le sévère[1] de son esprit et le lie à sa mémoire de plus en plus, de sorte que cette habitude lui nuit car elle ne lui permet plus de se situer vis-à-vis de lui-même, c’est-à-dire vis-à-vis de l’Intelligence en lui dont il a besoin pour vivre réellement, pour vivre consciemment.

Tant que l’humain se raconte, il s’adapte à ce qu’il pense, mais ne s’instruit pas de ce qu’il sait.

Et tant qu’il ne s’instruit pas, il n’avance pas vers l’Intelligence, mais s’enlise de plus en plus dans l’inconscience ou l’intellect astralisé qui est la personnification même de sa personnalité inconsciente, siège de tout ce qu’il n’est pas en réalité.

Se raconter introduit l’ego à son passé sans lui permettre de voir le présent de son esprit. Ceci est dangereux car non seulement est-il prisonnier de son passé personnel, mais aussi du passé de ceux avec lesquels il entretient ce genre de conversation, ou plutôt cette conversation sans genre.

L’ego n’est pas habitué à son esprit et l’esprit de l’humain est très vaste. Alors se raconter protège l’ego, le cloisonne de cette grande et puissante énergie qu’est son esprit. Et l’humain naturellement tend à tourner en cercle, à vivre à l’intérieur d’un cul-de-sac et ce cul-de-sac est la mort de l’esprit, le circuit qui ne mène nulle part et qui garde l’humain prisonnier de ses pensées personnalisées et de ses émotions.

L’esprit de l’humain est la continuation dans la matière de son expérience évolutive et cet esprit doit être utilisé, libéré, canalisé sur le plan matériel, afin que l’humain puisse passer de la mort à l’immortalité. L’esprit est puissance, et tant que l’ego ne peut vivre de cette puissance, il ne peut contrôler sa destinée.

Le phénomène humain de se raconter est répandu sur la Terre entière, et crée dans l’éther de la planète une couche très dense de forces invisibles qui lient l’esprit de l’humain à la conscience planétaire, et imprègnent l’humanité d’impressions qui l’amènent à la mort, et l’assujettissent au long cycle historique d’involution qui caractérise les grandes civilisations.

Le phénomène de se raconter est un phénomène spirituel dans un sens particulier, c’est-à-dire que ce phénomène spiritualise la nature humaine et lui enlève la particularité de sa vraie nature, celle que découvrira la sixième race de l’humanité.

Tant que l’humain se raconte, son esprit est impuissant à réorganiser les neurones de son cerveau électriquement et cette situation, si elle n’est pas corrigée par l’esprit de l’humain, devra être corrigée mécaniquement, lorsque l’humain entrera en contact avec les races interplanétaires qui viendront en contact avec lui, lorsque le cycle nouveau aura commencé. Mais ce choc sera terrifiant pour l’humanité, car l’expérience ne sera pas comprise mais simplement vécue avec tout l’effroi que peut connaître une humanité dont les humains n’ont jamais pris conscience de leur esprit.

Se raconter est une faille dans la communication, et toute communication qui n’élève pas la conscience, la diminue. Si l’humain n’avait pas autant de neurones dans son cerveau, l’humanité depuis longtemps aurait dégradé vers les plus bas stages du barbarisme. Lorsqu’un ego apprend à s’instruire de lui-même ou d’autres ego qui évoluent vers la conscience, l’esprit se charge de corriger les aberrations de la pensée et des émotions. Et l’humain découvre éventuellement qu’il possède des possibilités qui lui étaient voilées à cause du manque d’esprit dans l’intelligence et du manque de réflection de l’énergie de l’esprit dans le mental inférieur humain. Un tel humain commence alors à se réaliser, c’est-à-dire à se voir tel qu’il est, et à se manifester tel qu’il doit, selon le pouvoir de l’esprit en lui.

Le phénomène de se raconter provient d’une sorte de vide créatif, d’ennui de l’ego, qui le pousse à vouloir chercher une raison de vivre. Non pas une raison de vie, mais une raison de vivre. Et cette raison de vivre est un besoin lié à ses émotions et à ses pensées. De sorte que toutes sortes de conversations deviendront des essais qui s’enchaîneront jusqu’à ce que l’ego se fatigue, pour recommencer plus tard.

Tant qu’il aura du matériel pour jaser, il s’en servira, et c’est justement pourquoi les arts, par exemple, sont si importants pour l’humain dans le monde, non pas pour élever sa conscience, mais pour la cajoler, pour lui faire croire qu’au moins, ici, dans le domaine des arts, il y a quelque chose à dire d’important. C’est pourquoi le domaine des arts, de la philosophie, sont des domaines dits enrichissants pour l’ego car ils lui offrent la possibilité de dire quelque chose qui vaille la peine d’être dit. Mais si l’ego était conscient de son esprit, de l’esprit en lui, il ne sentirait pas ce besoin de chercher à l’extérieur de lui-même car tout viendrait de lui-même et cette créativité lui suffirait car elle serait complète en elle-même et continuerait le mouvement de l’intelligence vers la matière, éclairant la civilisation et élevant son niveau de conscience, de sorte que les erreurs de l’humanité ne seraient plus possibles car l’ego de l’humain ne serait plus acharné à chercher.

Se raconter crée aussi dans l’humain l’intention du hasard, et cette intention est mortelle, car elle accumule une foule d’impressions qui ne sont jamais raccordées au pouvoir de l’esprit, mais calculées comme faisant partie de la mécanicité infinie de la matière. Dangereuse opinion, puisqu’elle diminue le pouvoir de vie dans l’humain et cache à ses yeux le pouvoir de l’esprit dans sa vie matérielle et corporelle.

Puisque l’humain se raconte, il perd l’intelligence de ce qu’il peut savoir, et c’est pour cette raison qu’il ne peut résoudre les problèmes complexes de la vie. Les problèmes de la vie matérielle sont devenus complexes, parce que l’humain, au lieu de s’instruire de par l’esprit qui sait, s’est questionné pour découvrir petit à petit et très graduellement, ses sens lui ont fourni le matériel nécessaire pour nourrir sa raison.

Le fait de se raconter entrave et retarde le développement de la finesse de l’esprit. Finesse extrêmement subtile qui échappe à la raison car sa pénétration écarte la raison et permet de voir au travers de la matrice, souvent complexe, de l’intelligence humaine.

Se raconter permet à l’humain de discuter son rapport avec la forme, mais ne lui permet pas de voir combien la forme sert à l’éloigner de l’intelligence pure, c’est-à-dire du mouvement de l’esprit dans la vie.

Si l’humain se raconte, c’est signe que la communication avec les circuits universels n’est pas encore établie ou suffisamment établie. Et tant que cette communication n’est pas établie, l’ego n’a pas d’autre recours que son intellect et ce recours le coupe du véritable processus de l’intelligence.

Se raconter entraîne l’humain vers le cul de sac de son expérience, car cette habitude, au lieu d’ouvrir ses possibilités intérieures, le condamne à une mort plus ou moins certaine.

Le cycle nouveau introduira l’humain à une façon de vivre qui cessera de nuire à son évolution, car il élèvera sa conscience vers l’intelligence, et cette intelligence lui ouvrira les portes de la sensibilité, de la finesse de l’esprit. La sensibilité est la finesse de l’esprit dans l’humain. Et toute habitude où l’ego ne fait que regarder vers lui-même, tel qu’il le fait quand il se raconte, éteint cette sensibilité et renferme l’ego sur lui-même. La sensibilité de l’ego correspond à son rapport vibratoire avec l’esprit de son intelligence et toute atteinte à cette sensibilité diminue sa conscience et conséquemment son intelligence.

Se raconter est une déformation de l’émotif chez l’humain, c’est une caractéristique de l’inconscience humaine, et son effet sur l’humain est remarquable par la puissance qu’elle a sur son sens des valeurs. Une valeur humaine est très relative, et sa relativité est plus ou moins déterminée par l’activité émotive dans l’ego. Et tant que l’ego enregistre des opinions personnelles ou extérieures au cours de ses habitudes de se raconter, il perd la notion du réel de son esprit, et entreprend de se valoriser par la jasette. Et cette valorisation est totalement dévalorisante, car elle n’est pas de lui, de son esprit, mais de la mécanique émotive et intellectuelle de l’ego.

Tant que l’humain se raconte, il est forcé de détruire ce qu’il construit mal, car justement il s’apercevra, au cours de ses monologues, que ses opinions sont fragiles au contact d’autres opinions plus fortes, et plus savamment développées. L’intérêt de l’ego n’est jamais fixe, c’est-à-dire qu’il n’est jamais sûr de ce qu’il sait, et il cherche constamment, au cours et au fil de ses monologues, à solidifier ou à donner un semblant de fermeté à ses propos, à ses opinions. Ce phénomène crée la raison d’être même de ce besoin chez l’humain de jaser. Sinon, il commence à souffrir de solitude, c’est-à-dire d’échange et de communication. Un humain conscientisé ne souffre pas du manque de communication. Mais s’il veut la vivre, il lui est très facile de la vivre.

Se raconter n’est pas seulement une mauvaise habitude, mais aussi un mauvais penchant de l’ego trop étroitement lié à l’émotion dans la parole. Ce n’est que lorsque la parole a été sévérée[2] de l’émotion, que tout langage devient propre à l’esprit et est finalement libéré de l’ego.

Apprendre à ne pas se raconter impose à l’ego la nécessité de prendre conscience de lui-même, et de se regarder parler, afin d’observer s’il parle ou s'il jase. Peu de temps faut-il pour qu’il s’aperçoive de l’énorme perte d’énergie mentale et émotive qu’il subit à cause de son insécurité psychologique. L’ego a tendance à vouloir participer à une conversation afin de démontrer qu’il sait quelque chose, ou qu’il a quelque chose de valable à dire.

Se raconter est un phénomène psychologique.

Parler créativement est un phénomène de canalisation.

Les deux phénomènes sont diamétralement opposés de nature : le premier reflétant la solitude de l’ego, et le dernier sa participation au phénomène créatif de l’intelligence.

Tant que l’ego n’a pas été saturé de lui-même, tant qu’il n’a pas réalisé pleinement le phénomène égoïque, égocentrique, il a de la difficulté à se sentir translucide au lieu d’opaque. C’est cette difficulté qui l’entraîne à parler avec erreur, au lieu de parler avec intelligence et tant qu’il parlera avec erreur, il ne saura les reconnaître, et ainsi ne pourra pas se connaître, car c'est en parlant avec intelligence qu’il apprend à se connaître et à comprendre ce qu’il sait.

L’esprit de l’humain doit être un jour libre de l’ego, car ce n’est que son esprit qui est sans fin, tandis que l’ego n’est que la réflection inférieure de son esprit ce que j’appelle le périsprit, cette partie de lui-même qui ne peut vivre que s’il est nourri par l’astral. Le périsprit, ou cette partie de l’esprit qui est subordonnée aux impressions qui se logent dans la conscience astrale de l’humain, n’a aucun pouvoir sur le plan matériel car il est contrôlé par les forces astrales et ne peut se libérer de ces forces. C’est la liaison entre l’ego et l’esprit. Et plus l’ego évolue, plus le périsprit diminue chez l’humain, de sorte qu’un jour, il n’y a en lui qu’un ego conscientisé, c’est-à-dire un ego translucide, à travers lequel l’énergie de l’esprit se canalise selon les lois d’énergie de l’Intelligence universelle.

Le périsprit est difficile à éliminer chez l’humain parce qu’il donne à l’humain l’impression d’être dans sa suffisance, lorsqu’en fait cette suffisance n’existe que parce que le matériel astral de sa conscience n’a pas été troublé par l’énergie des forces cosmiques en lui. Mais dès que cette énergie commence à le pénétrer, l’ego souffre car le périsprit ne peut plus se servir de l’astral ou de la conscience astrale pour perpétuer le mythe de la conscience égocentrique.

Lorsque le périsprit commence à souffrir, l’ego, lui, commence à se sentir de plus en plus isolé, de plus en plus coupé du monde, et ceci l’inquiète. Pour remplir ce vide, il se raconte, mais le mal est toujours ressenti, car il sait très bien qu’il ne sait pas et qu’il ne fait que prétendre qu’il sait quelque chose. Il prendra tout le matériel que peut lui fournir sa mémoire afin de tisser une fabrique quelconque pour s’y envelopper.

On se raconte parce que l’on n’a rien à dire de réel. Sinon, nous cesserions de parler. Mais ceci est impossible, car l’ego doit exprimer la souffrance du périsprit car c’est le périsprit qui est le souffre-douleur de l’esprit, c’est lui qui est le point, le pont entre l’ego et l’esprit. C’est lui qui garde l’humain, qui le protège contre l’infinité de l’esprit, et qui le pousse par le fait même à jaser, au lieu de parler créativement.

Le périsprit contrarie l’esprit dans l’humain, dans ce sens qu’il donne toujours à l’ego la note dont il a besoin pour ne pas être dans son esprit. Le périsprit, à cause de sa présence dans le mental inférieur et dans l’émotif, truque l’ego de mille et une façons afin de le laisser sous l’impression qu’il est intelligent, alors que ce dernier ne possède aucune intelligence réelle.  Alors le phénomène du périsprit est directement lié au phénomène de l’ego et ce dernier peut entraver l’activité vibratoire du périsprit s’il réalise que chaque fois qu’il parle, il s’instruit, ou instruit, ou ne s’instruit pas.

S’il n’y a pas d’instruction quelconque, si l’ego ne sent pas qu’il apprend véritablement quelque chose lorsqu’il parle, ou qu’il ne dit pas quelque chose d’essentiel et qu’il n’y a aucune perte d’énergie, il est sous l’influence du périsprit, il ne peut donc vivre à tous les niveaux de l’énergie de l’esprit en lui ou de l’Intelligence universelle.

Se raconter fait partie de l’activité du périsprit derrière l’ego, ce périsprit qui s’occupe de l’envelopper et de le plonger dans une condition où ce dernier ne peut faire contact avec l’intelligence de l’esprit. La présence du périsprit est totale chez l’humain, bien que l’ego ne s’en rende pas compte. Il est tellement présent qu’il est la raison même de la souffrance vibratoire de l’ego sur le plan matériel.

C’est pourquoi l’ego doit apprendre à ne pas se raconter, car lorsqu’il aura bien saisi cet aspect d’une conscience nouvelle, il pourra s’apercevoir de la présence du périsprit et son effet sur lui, car sa conscience aura été élevée, et l’ego pourra plus facilement enregistrer parfaitement ce que lui indique l’Intelligence réelle.

L’ego doit être suffisamment translucide, c’est-à-dire pénétré par l’Intelligence réelle, c’est-à-dire libre de l’effet vibratoire du périsprit, pour pouvoir savoir, instantanément. C’est à partir de ce moment qu’il est libre et supramental.

L’Intelligence réelle de l’humain doit transpercer l’enveloppe du périsprit, et ouvrir ainsi le canal qui lui permet de diriger le mortel et de l’amener à un état de réceptivité qui permet à l’humain de survivre au cours de l’évolution qui le mène vers les espaces infinis de la conscience atomique de son esprit.

C’est pour cette raison que l’humain doit apprendre à reconnaître les mécanismes des forces qui le lient temporellement à la matière, empêchant ainsi son esprit d’être rendu libre, c’est-à-dire capable d’agir sans le support de l’ego. Tant que l’humain n’aura pas vaincu le pouvoir du périsprit sur l’ego, il ne pourra libérer son esprit, et ce dernier ne pourra intervenir dans la destinée de l’humain car ce dernier n’aura pas pu absorber l’énergie de l’esprit, détruisant pour toujours la force qui lie la matière et l’esprit dans un retour cyclique, et qui empêche l’esprit d’élever la matière au-delà du taux vibratoire qui doit la retourner à la nature planétaire inférieure du minéral.

L’esprit est éternel, sans fin, et il ne peut épouser un corps qui ne soit aussi parfait que lui et pour que ce corps possède une perfection équivalente à l’esprit, il faut que l’humain ne soit à aucun moment de sa vie sous l’emprise du périsprit, car ce dernier maintient le lien entre l’esprit et la matière mais ne peut élever ce lien au-delà de la vibration planétaire. 

Or l’immortel contrôle le lien entre lui-même et son esprit. Il possède les clés vibratoires qui réorganisent à volonté les champs de force qui maintiennent en vie son corps et les principes inférieurs de sa conscience planétaire pour qu’il ne vive que de l’énergie de l’esprit. S’il contrôle le lien entre son corps et son esprit, il ne peut que déterminer les conditions de sa destinée car il n’est plus divisé par la vie et la mort, puisque la mort matérielle n’a plus de pouvoir sur lui, alors il peut jouir de l’union de son esprit avec l’esprit universel, et c’est cette ultime expérience qui fait de l’humain un être parfaitement créateur. L’ego de cet humain ne ressemble plus aux autres ego, car il n’est plus enveloppé dans le périsprit.

Apprendre à ne pas se raconter est un premier pas vers cette étape de la conscience supérieure de l’humain, car elle déchire le pouvoir du périsprit sur l’ego. Le déchirement de cette enveloppe libère l’énergie émotive et mentale et la canalise vers l’extérieur de l’ego, et c’est à ce point que se forme la conscience supramentale. Cette couche d’énergie qui deviendra de plus en plus puissante, de plus en plus grande, et qui permettra à l’ego d’enregistrer de plus en plus d’énergie provenant de son esprit, qui est lui-même lié à un esprit supérieur. De là se formera le lien invisible entre le mortel et l’immortel et ce lien ne sera dissoluble que par l’élévation du pouvoir de la lumière dans l’immortel, de sorte que viendra le temps, un jour plus ou moins lointain, où le mortel, c’est-à-dire cette partie de l’humain qui s’instruit de la vie, ne pourra plus pénétrer dans les mondes de lumière et de vie avancée. Et à partir de ce temps, le mortel, c’est-à-dire cette conscience humaine qui est régie par les lois planétaires, sera transmuté à nouveau, et le mortel immortalisé deviendra éternel, c’est-à-dire qu’il n’aura plus besoin de forme pour se manifester.

Lorsque vient la fin d’un cycle de vie sur un globe, les conditions de vie nouvelles coïncident avec renouvellement et une gradation du taux vibratoire des énergies qui ont servi à l’évolution antérieure. Et ce renouvellement des énergies n’a plus de fin car il constitue l’augmentation du pouvoir de l’esprit nouveau qui pénètre dans la conscience planétaire. L’ego qui subit une telle transformation, par un renouvellement de ses énergies, sent de plus en plus s’amplifier en lui une vie nouvelle, une vie qui ne se calque plus, et de moins en moins, sur l’ancienne, de sorte que ses habitudes anciennes, qui ont fait partie de sa vie ancienne, ne peuvent plus servir cette nouvelle vie. Et c’est pourquoi il sent de plus en plus que se raconter contient une faiblesse graduellement plus évidente qui déplaît à son esprit, et dont l’ego perd avec le temps le goût de vivre. C’est le début de l’Intelligence dans l’humain.

Se raconter enferme l’humain sur lui-même et l’empêche de se découvrir et de découvrir les vastes domaines de l’intelligence. S’il ne parvient pas à conscientiser son esprit, il demeurera prisonnier des formes que crée cette mauvaise habitude et perpétuera son ignorance. Tant que l’ego se raconte, il détruit la possibilité d’engendrer en lui-même suffisamment d’énergie pour briser le pouvoir du périsprit sur son émotivité et son mental.

L’intelligence de l’ego est proportionnelle à la destruction du périsprit, à l’annulation de son pouvoir. Tant que l’ego se raconte, il regarde vers le passé de son expérience, alors qu’il doit créer plutôt une énergie nouvelle, une pensée nouvelle, qui est en lui et qui veut être canalisée de plus en plus parfaitement, afin que se libère l’esprit. C’est en canalisant vers l’extérieur de lui-même que l’ego libère son esprit, car l’esprit de l’humain veut se manifester dans le monde de l’humain, afin d’élever la vibration de la conscience et le rapprocher de la vie parfaite. L’humain possède beaucoup de mauvaises habitudes, et se raconter fait partie de cette conscience archaïque de la cinquième race.

L’humain contient le germe de toute intelligence, mais ce germe ne peut grandir si son ego est constamment occupé à le jeter à tous les vents que suscitent en lui son émotivité et son insécurité intellectuelle.

Un humain qui parle et ne se raconte pas, le sait et en jouit, car il y a une joie dans la parole créative, mais l’ego ne possède pas le monopole sur cette parole, car elle ne lui appartient pas. Lorsqu’elle cesse de se manifester, il doit le réaliser et ne pas la remplacer par les racontars, dès qu’elle lui est retenue, il doit convenir qu’elle n’est plus alimentée dans l'immédiat par l’esprit, et qu’il doit se suffire de façon qui convienne à un esprit restreint dans son pouvoir d’expression.

Si l’humain était constamment alimenté par l’énergie de l’esprit, son système nerveux en serait affecté, car cette énergie n’a pas de relâche, elle est infinie. Et lorsque l’esprit le juge opportun, l’ego doit réaliser et accepter une suspension de l’intelligence créative en lui, lui permettant ainsi de vivre sur un autre niveau et de se reposer. Mais l’ego est très avide d’intelligence, et c’est pourquoi il souffre lorsqu’il sent que la créativité de l’intelligence cesse, qu’elle se retire. Ceci est l’effet du périsprit en lui, qui fait vibrer son émotivité et son intellect. Lui, le pauvre, en souffre, jusqu’au jour où il s’habitue à canaliser lorsqu’il en est le temps, et à se reposer l’esprit lorsqu’il en est aussi le temps.

Tous les humains se racontent plus ou moins, car ils ne peuvent supporter la retenue de l’esprit sur eux-mêmes. Alors c’est l’ego qui entre en jeu, et parle à tort et à travers, et l’humain démontre toute son ignorance au lieu de la taire.

L’ego se raconte car il croit savoir quelque chose, lorsqu’en fait il ne sait rien car tout ce qu’il croit savoir est du domaine de l’expérience. Et ce qui est du domaine de l’expérience n’est pas savoir mais mémoire de l’expérience. Le savoir n’a rien à faire avec l’expérience. Il est pur et total et ne se canalise dans l’ego que lorsque le périsprit a été éliminé et n’a plus de pouvoir sur lui. 

Fin enregistrement

 



[1] coupe

[2] Coupée

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  • Bernard de Montréal. psychologie évolutionnaire, psychisme, évolution, satan, lucifer, involution , mensonge cosmique, planète Terre, humanité, extraterrestres, nations, astral, conscience, mental, surmental, supramental, conscience , fin de cycle
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