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Hommage à Bernard de Montréal
8 décembre 2020

la conviction.

039a
Beaucoup de gens ont la mauvaise habitude de parler avec conviction car ils ont l’impression que s’ils parlent avec conviction, ils seront compris et ils feront progresser les choses.

Cette illusion est tellement profonde chez l’humain que celui qui n’a pas cette mauvaise habitude se sent diminué dans son intelligence car il n’a pas ce type de conscience qui passe son temps à faire la guerre des mots, pour être ou se sentir vainqueur.

Mais vainqueur de qui ?

De quoi ?

D’absolument rien, ni personne, car la conviction au lieu de charmer l’esprit, bouscule l’ego. C’est tellement futile, et dans certains cas enfantins de vouloir convaincre une personne, que l’humain ne peut le réaliser que lorsqu’il a suffisamment développé l’intelligence vibratoire, ou sa conscience vibratoire, pour s’apercevoir à l’instant, qu’il perd de l’énergie.

Les humains qui ont cette mauvaise habitude de vouloir convaincre sont au départ orgueilleux, car il faut de l’orgueil pour pouvoir et devoir convaincre, car lorsque l’humain cherche à convaincre, il s’impose et pour s’imposer il faut déjà avoir une fausse mesure de soi-même.

Avoir de la conviction équivaut à voir tout et ne rien voir du tout, c’est-à-dire avoir notre point de vue et ne pas voir, ou vouloir voir, celui de l’autre. Il ne peut y avoir qu’un échange troublant entre deux êtres qui veulent se convaincre l’un l’autre. Et cet échange ne peut que difficilement faire d’eux de vrais amis, à moins que la situation change, car celui qui cherche à convaincre deviendra, avec le temps, une menace au calme de l’autre, et l’humain conscient cherche le calme et non la guerre.

Être convaincu est une déformation de notre intelligence réelle. L’intelligence réelle ne peut et ne veut convaincre car elle n’a pas besoin de convaincre pour être.

L’intelligence réelle est totalement au-delà de soi-même. Elle est totalement au-dessus de quelque valeur que ce soit qui pourrait faire plaisir ou renforcer l’ego.

L’intelligence réelle pourtant est parfaitement convaincante, car justement elle ne cherche pas à convaincre. Voilà l’erreur psychologique de ceux qui cherchent à convaincre. Ils ont l’impression qu’en essayant de convaincre, ils feront vaincre la vérité.

La vérité n’est qu’une polarité créée à l’intérieur de l’ego pour le sécuriser dans son intelligence, dans ses sentiments. Autrement dit, dans le phénomène de la conviction, on découvre un peu de fanatisme personnel, un petit peu d’un culte de la personnalité et si l’on regarde les humains qui cherchent à convaincre, que ce soit sur le plan personnel ou sur le plan plus vaste d’une doctrine, ou d’une idéologie, nous découvrons un culte collectif de la personnalité :  Marx, Lénine, Staline, Hitler, Mao, l’évangélisme moderne etc. Pourquoi ? Car l’individu se laisse prendre dans le jeu de la conviction ! Se laisse prendre dans le jeu de sa propre personnalité ! Et si ce phénomène est d’ordre politique ou religieux, nous découvrons le culte de la personnalité, du leader politique, ou du chef religieux, ou du maître spirituel.

Si ces êtres sont vivants, ils profitent de l’inconscience individuelle qui se crée une fausse sécurité personnelle, qui, selon l’ordre politique ou religieux, deviendra la fausse sécurité collective des masses, de ces êtres dépersonnalisés, car ils sont convaincus, fanatisés, de leur propre conviction, ils ne veulent pas vivre seuls leur conviction, d’où l’occulte.

Le danger dans le phénomène inconscient de vouloir convaincre, c’est qu’il est foncier à l’insécurité de l’ego et un ego insécure qui veut convaincre pour créer des structures sociales ou religieuses ou spirituelles à très grande échelle, afin d’emprisonner ceux qui seront plus tard convaincus, ou afin de les éliminer car ils deviendront pour lui une menace, d’où le danger pour l’humain, pour l’humanité, de vouloir convaincre, car supposons que vous soyez dans l’erreur, imaginez les conséquences infligées chez ceux-là que vous avez convaincus ou pu convaincre, à cause de leur manque d’intelligence réelle, de centricité mentale et émotive.

L’être qui cherche à convaincre trouble l’esprit dans l’humain car il ne parle pas à partir de son esprit, mais de son ego, donc il trouble l’esprit de l’humain et si l’humain est avancé dans sa conscience supérieure, il percevra la vibration de son esprit, il se retirera de l’arène où la conviction crée un climat de conflit.

Chercher à convaincre inspire celui que l’on veut convaincre contre soi-même, car déjà si on doit convaincre, il y a une résistance et cette résistance est suffisante pour créer une antipathie. Et s’il n’y a pas de facteur autre dans la relation qui puisse la maintenir, elle peut se détériorer car pour convaincre, il faut avoir suffisamment d’égocentricité et cette égocentricité peut être extrêmement pénible pour un être plus ou moins sensible, soit psychologiquement ou vibratoirement.

Dans le deuxième cas, le dommage, sans être irréparable, peut être irrévocable, dans ce sens que l’être sensible et conscient en plus, peut très bien ne plus chercher la compagnie de celui qui cherche trop à convaincre. L’être qui a tendance à vouloir convaincre doit en prendre conscience, car ceux qui sont près de lui ne voudront pas de sa compagnie, car plus un être est conscient, plus il réalise qu’il n’a pas à subir l’insécurité d’un autre et cette réalisation devient de plus en plus ferme, selon l’élévation d’esprit de celui qui est en proie à ce fier-à-bras mental et qui se prend un peu trop au sérieux.

Un être conscient n’aime pas la brutalité contre son esprit, il aime échanger mais n’aime pas mesurer constamment son échange avec un autre. Pour lui, c’est une perte d’énergie et ça peut devenir une souffrance car l’énergie est trop astralisée.

Se défaire de cette habitude demande que celui qui en est victime se réalise, se voit, se regarde dans l’action et qu’il en prenne sur-le-champ conscience, avant qu’il ne soit trop prisonnier de lui-même pour voir que son expérience, son opinion, n’est qu’une particularité de son propre mode inférieur d’expression non soutenu par une conscience créative, mais par une conscience émotive et mécanique.

L’insécurité de l’ego qui cherche à convaincre n’est évidente qu’après avoir réalisé qu’il essayait de se placer pignon sur rue dans l’estime intellectuelle de l’autre, et c’est le contraire qui se produit car l’autre aussi aime à être son propre pignon sur rue, il en est ainsi pour tous les humains.

Vouloir convaincre une autre personne entraîne inévitablement une déchéance de soi-même dans la vision de l’autre, même de façon subliminale car ce dernier perçoit ou peut voir, que celui qui veut le convaincre n’est pas calme d’esprit, et ceci nuit à leur relation. Que l’humain exprime ce qu’il peut et non ce qu’il veut. Voilà où se situe le phénomène de la conviction.

Quand nous exprimons ce que nous pouvons, nous nous situons sous le parapluie de notre intelligence créatrice. Mais si nous exprimons ce que nous voulons, nous nous méprenons de nous-mêmes et devenons pions de notre personnalité égocentrique. La différence est subtile mais fondamentale. C’est pourquoi l’ego doit-être sensible à son intelligence réelle. Tant qu’il n’a pas cette sensibilité, il se méprendra. Et au lieu d’être créatif dans son intelligence, il imposera sur l’autre son intellect, son intelligence personnalisée et voudra convaincre l’autre car c’est ainsi qu’il se sécurise dans son ego, dans sa fausse personnalité.

Pour convaincre, il faut avoir un peu peur de ne pas avoir d’identité. C’est-à-dire que l’humain inconscient veut se découvrir une identité, donc le combat intérieur entre l’âme et l’esprit transperce l’ego, et force ce dernier à exprimer ce combat par la parole tendue que l’on découvre dans la conviction ou l’effort de convaincre. Entre l’esprit ou l’intelligence réelle et l’âme, il y a toujours un combat, jusqu’à ce que l’esprit prenne le dessus, c’est un combat subtil que l’ego peut sentir en lui, et lorsqu’il en prend conscience, il devient très sensible à ce mécanisme qui le pousse à vouloir convaincre les autres.

Comme l’ego est toujours prisonnier de l’âme et que l’esprit cherche à l’éclairer, il lui est difficile - s’il est moindrement fort de caractère - de ne pas tomber dans le piège, car il a besoin de matérialiser cette force de caractère et elle se manifeste un peu violemment dans ce sens que, là où il y a conviction, il y a une poussée d’un ego contre l’autre, au lieu du mouvement d’un ego avec l’autre.

Dans l’échange créatif entre deux ego, il doit y avoir un mouvement d’ego pour et envers l’autre, et non un mouvement de soi pour soi, envers soi et contre l’autre.

Le phénomène de conviction surcharge l’atmosphère entre deux êtres, et s’il y a conscience vibratoire chez eux, il est évident que cette surcharge sera perçue négativement car la conscience vibratoire qui est l’expression de l’esprit à travers les corps subtils, se fera sentir, et c’est de cette souffrance ou de cette tension subtile, que naîtra le déséquilibre et la disharmonie.

Un ego qui a tendance à vouloir convaincre les autres doit prendre conscience de son insécurité, de son manque de centricité. L’absence ou le manque de centricité nous amène à vouloir en créer une fausse, c’est-à-dire un égocentrisme qui naît de notre malaise personnel.

Pour que l’humain n’ait aucun malaise personnel, il lui faut avoir un minimum de centricité, c’est-à-dire aucune insécurité dans le mental qui crée ce besoin fatigant - pour ceux qui sont sensibles à leurs propres énergies - d’être dans un champ de tir où l’on cherche à vous convaincre. Celui qui est assiégé par de telles personnalités doit aussi prendre l’occasion de développer un grand calme à l’intérieur de cette atmosphère trouble. Il doit réaliser que les humains ne sont pas tous dans leur centricité, dans leur conscience épurée d’égocentrisme, et ils peuvent se servir d’une telle atmosphère pour mesurer jusqu’à tel point ils savent demeurer neutres, sans besoin de réagir à outrance contre ceux qui veulent les convaincre.

Ne pas réagir ne veut pas dire ne pas parler avec eux, mais plutôt ne pas se faire prendre dans leur sérieux. Une telle atmosphère est une bonne et efficace façon de se voir vibrer ou non vibrer intérieurement.

Un être qui cherche à convaincre un autre cherche toujours l’appui de l’autre. Si l’autre lui refuse son appui, il peut toujours lui offrir sa grande neutralité et cette neutralité calmera celui qui veut convaincre. Et à travers ce calme, l’être conscient plus évolué, que l’on voudra convaincre, pourra retourner avec facilité la table, de sorte qu’il pourra placer, avec précision mentale, les mots nécessaires qui couperont les ailes un peu trop longues du pic bois, du pic esprit.

Il est facile à un être conscient de voir à travers tous les jeux de la personnalité, mais il lui faut lui-même en être libre. S’il n’est pas libre, il est évident qu’il se fera prendre un tant soit peu par l’ego, qui dans le cas que nous étudions, voudra le convaincre. Un des dispositifs de fond de cette habitude est créé par une absence évidente, chez celui qui en est porteur, d’une capacité mentale réelle, c’est-à-dire d’une capacité mentale qui naît d’une intelligence totalement régie par son esprit.

Tant que l’humain n’a pas été élevé par son mental, il lui est difficile de reconnaître que la puissance du mental, à elle seule, peut faire naître l’énergie créative dont l’ego a besoin pour se sentir en parfait équilibre, parfaitement libre de toute réflection à l’intérieur de lui-même. La puissance créative du mental supérieur humain, n’a jamais besoin de se réfléchir sur les parois de l’ego d’où naît l’insécurité psychologique. Lorsqu’un ego veut convaincre un autre ego, il perd temporairement contact avec son mental supérieur, il succombe au mécanisme subjectif de sa personnalité. L’ego alors perd sa beauté, sa clarté d’esprit, et tout être conscient le réalise et s’en attriste.

L’insécurité de l’ego est comme une suite presque sans fin de crevasses à l’intérieur de la Terre. Nous ne voyons pas ces crevasses mais de temps à autre, elles poussent leurs failles jusqu’à la surface, et nous voyons alors que l’être n’est pas aussi fort, solide, maître de lui-même qu’il semble le paraître, lorsqu’il est alimenté par le feu et bientôt la rage de convaincre. La grande inaptitude qui ressort de cette habitude, c’est de ne pas réaliser ou de ne pas pouvoir réaliser que les humains ne sont pas intéressés à être convaincus.

L’être humain aime et apprécie la gentillesse, la délicatesse de l’esprit et réagit contre toute forme quelconque qui lui est imposée. Même les humains les plus coriaces aiment et apprécient la délicatesse de l’esprit car cette délicatesse, surtout dans un monde torturé et violent comme le monde d’aujourd’hui, est un onguent, un plaisir profond, une grande relaxation pour l’être humain. L’humain a grand besoin de vivre en-dehors du champ de tir, de l’échange trop convaincant.

L’ego qui cherche à convaincre retarde le processus d’intégration entre son intelligence réelle et son être égoïque, car il pollue son éther astral de formes qui prennent de plus en plus de son énergie, et brouillent l’éther mental supérieur qui est le pont entre l’intelligence réelle et l’ego:  Égocentrisme.

L’intelligence réelle ne peut être canalisée si l’ego tient trop à être le centre de sa propre attention, car elle est trop raffinée et subtile pour passer à travers un tel éther astralisé. L’ego qui cherche à convaincre, obstrue le canal de son intelligence réelle, car il veut être présent, alors que c’est l’intelligence réelle en lui qui doit être présente, afin que lui, la canalise. S’il veut trop être présent, il est forcé de se servir de ses moyens subjectifs de bord pour faire prévaloir son illusion. Ce qui est étrange chez celui qui cherche à convaincre, c’est que son intention n’est pas mauvaise, mais qu’elle porte mauvaise odeur, car elle n’alloue pas de liberté de passage de l’énergie créative entre les deux ego, elle crée un mur, une sorte de blocage entre les deux êtres, forçant l’un et l’autre à le briser, à le rompre, afin que le plus fort gagne. Et pourtant ! Les deux sont perdants car les deux n’ont pu bénéficier de l’expérience de l’autre, de la vision ou de la compréhension de l’autre. Ils n’ont connu qu’une forme quelconque d’échange surchauffé, où les deux ego, au lieu de s’apprécier de plus en plus, se sont éloignés un peu plus l’un de l’autre.

Pour que deux ego se rencontrent, se joignent, ils doivent se nourrir l’un et l’autre de ce qu’ils peuvent canaliser de l’esprit en eux. C’est ce qui est à la base de l’amitié entre les humains.

L’amitié ne naît pas d’avoir été convaincue, mais d’avoir été nourrie l’un par l’autre.

Dans le domaine de la conscience supramentale, le jeu entre les ego est d’extrême importance, car les humains apprennent à prendre conscience vibratoire de leur éther plus ou moins astralisé et plus ils sont objectifs, plus ils sont capables de s’élever au-dessus de cette astralité pour pouvoir continuer à croître ensemble. Mais ceci requiert beaucoup de patience, de résistance, car un travail s’opère toujours sur les corps subtils et si nous avons une situation où l’un essaye de convaincre l’autre, celui qui est le plus dans son esprit développera sa résistance, et l’autre comprendra graduellement qu’il a beaucoup parlé pour rien, et de cette expérience il grandira en intelligence réelle.

L’échange libre entre les humains, sans habitude de vouloir convaincre, est la seule façon pour eux d’apprendre quelque chose de valable, car le passage de l’énergie deviendra manifestement intelligent et créatif dès que les deux ego se seront effacés l’un devant l’autre.

L’être qui se conscientise commence à prendre conscience de ses forces intérieures, il commence à sentir un peu le terrain sous ses pieds, mais il ne réalise pas toujours que la force en lui qui s’exprime par la parole n’est pas ajustée, qu’elle est simplement débloquée. Donc, il voudra convaincre ceux avec lesquels il parle, car il ne pourra, au début, supporter le poids de cette énergie nouvelle et il cherchera par la conviction à se dégager du trop-plein de cette énergie, jusqu’à ce qu’il ait compris l’illusion qu’on ne peut changer personne, ou que l’on ne peut, par la conviction, changer personne. Ayant reconnu par lui-même l’illusion, il deviendra plus calme en parole. Il pourra alors faire connaître ce qu’il sait mais sans pression aucune. Désengagé alors de son illusion, celui qui l’entendra ne cherchera pas à le repousser, car dès qu’une personne veut convaincre une autre, cette dernière voudra, consciente ou non, la repousser, car aucun ego n’aime à ce que l’on presse contre lui nos opinions. Essayez de convaincre qui que ce soit est une forme d’immaturité de l’intelligence.

Lorsque l’humain se conscientise et qu’il prend de plus en plus conscience de l’intelligence créative, il s’aperçoit que l’ego se désengage de plus en plus de l’intelligence, et qu’il ne recherche plus à la retenir, à la vouloir ; il la laisse libre d’agir, de s’exprimer tel qu’elle le veut, sans que lui fasse interférence ou cherche à la forcer.

L’intelligence créative n’a jamais besoin de convaincre, car elle est déjà convaincante à cause de sa lumière, de sa force réelle, de sa perfection. Plus l’ego est évolué, plus il est conscient, plus il comprend ceci, plus il lui est facile de réaliser que son habitude, de vouloir convaincre les autres, ressort du besoin qu’il a de vouloir se rassurer lui-même. Et tant que l’ego a besoin de se rassurer lui-même en voulant convaincre les autres, il ne peut comprendre la différence entre l’intelligence créative et l’intelligence de la personnalité.

Avoir à convaincre pour se sécuriser soi-même, est une condition inférieure d’intelligence et de maturité. L’ego, tant qu’il n’est pas parfaitement mûr, tant qu’il vibre à ou contre un autre ego subjectivement, sentira ce besoin, et il souffrira au cours de son évolution, car il sentira en lui ce malaise qui le pousse à convaincre, et le besoin dans le même temps de vouloir se retirer de l’arène.

Plus l’humain grandit en intelligence créative, plus il doit s’ajuster au niveau de l’ego, car il absorbe de plus en plus d’énergie dans le mental. Et cette énergie nouvelle, qui résulte de la destruction des formes, ne cesse de croître. Donc l’ego doit apprendre à la contrôler et à ne pas être charrié par elle. S’il ne réalise pas que l’intelligence est énergie avant tout, il se verra facilement charrié Il souffrira sur le plan humain dans ses relations avec les humains.

L’être humain ne réalise pas encore le pouvoir de l’intelligence créative, il ne comprend pas que cette intelligence dicte sa volonté au fur et à mesure que l’ego grandit en tant que canal. Mais bien que l’ego devienne canal, il doit aussi être centrique, c’est-à-dire, capable de ne pas être charrié par son intelligence créative. Tout ceci se rattache au discernement qui grandit en lui lorsqu’il comprend le jeu entre lui et l’esprit.

Lorsque l’ego réalise sa mauvaise habitude de toujours essayer de convaincre, il s’aperçoit qu’il conserve son énergie et qu’il commence à se reposer. Chercher à convaincre les autres est une perte d’énergie qui devient facilement une souffrance lorsque l’ego commence à comprendre la vie, au-delà des limites connues de l’humanité car il ne peut plus prouver ce qu’il sait, il ne peut que le dire, le parler. Et pour qu’il soit écouté, il faut qu’un minimum de sensibilité existe chez son voisin, sinon l’ego conscient se voit forcé d’expliquer ce qui ne se comprend pas par le mental inférieur et de là, perd beaucoup d’énergie mentale et émotive, sans parler de l’énergie vitale. Mais ceci fait partie de son expérience, et un jour il comprendra qu’il n’a pas à convaincre qui que ce soit, et que ceux avec lesquels il peut discourir en paix sont ici et là dans le monde, et qu’il les rencontrera en temps et lieu.

Vouloir convaincre force l’ego à vivre en fonction de ce que pensent les autres de lui, ou de ce qu’il dit. Et s’il y a un être qui doit être libre de ce jeu, c’est bien l’ego conscient. Ce dernier ne doit pas vivre en fonction des autres mais en fonction de lui-même, car les autres ont besoin de lui sur le plan de la compréhension de la vie, mais lui non ! C’est-à-dire qu’il peut très bien se suffire éventuellement à lui-même de par sa compréhension. Il n’a plus besoin de support extérieur, et cette force intérieure qu’il a est suffisante pour le couper de l’inconscience sociale réfléchie chez un individu inconscient. 

L’ego conscient se porte garant de ce qu’il sait et comprend. Il n’a plus besoin d’exercer quelque pression que ce soit pour être reconnu dans une forme ou sous une forme ou autre d’estime. Si on l’estime, ce doit être librement, à cause de son intelligence créative, mais sans pression de sa part. Il n’a pas à démontrer son intelligence, il n’a qu’à la vivre, la canaliser.

Lorsque l’ego est inconscient, il n’est jamais sûr de ce qu’il sait, et pour renforcer sa position vis-à-vis de lui-même et des autres, il se servira de la conviction.

Lorsqu’il est conscient par contre et que son intelligence se raffine, il s’aperçoit qu’il n’a plus à s’assujettir à l’approbation de qui que ce soit, car il n’a plus de valeur philosophique ou psychologique à débattre, puisque son intelligence créative est canalisée de plus en plus parfaitement en lui de sorte que les réflections à l’intérieur de l’ego disparaissent pour ne plus laisser éventuellement de traces.

Lorsque la réflection disparaît, l’habitude de convaincre disparaît aussi, et l’ego peut relaxer dans et de son intelligence car elle n’est plus en question. Et lorsque son intelligence créative n’est plus en question, lui-même n’est plus en question et c’est alors qu’il perd complètement cette habitude de vouloir convaincre. Car si l’on veut convaincre, c’est que nous sommes encore en question vis-à-vis de nous-mêmes. Et cette situation est ennuyeuse car elle découle d’une imperfection dans le mental et d’une faille dans l’émotif.

Le phénomène psychologique de vouloir convaincre retarde l’évolution de la conscience supramentale car il prédispose l’ego à voir selon ce qu’il ressent, au lieu de voir ce qu’il doit voir simplement et tant que l’ego ne peut voir que selon ce qu’il doit voir, il tente d’apprivoiser ses émotions, de les rendre à son service.

L’ego conscient n’a nul besoin de rendre ses émotions à son service, il doit avoir une intelligence très claire de la vie, et cette intelligence ne doit pas dépendre de son état subjectif, mais être totalement libre d’une telle subjectivité, c’est alors que l’ego conscient est apte à bien vivre, car il n’a plus besoin de se souvenir, il n’a qu’à vivre d’intelligence.

Pour convaincre ou vouloir convaincre, il faut être encore au stage de la pauvreté dans l’intelligence, c’est-à-dire au stage où l’intelligence n’est pas encore suffisamment développée pour que l’ego puisse sentir une sorte d’indépendance d’esprit, une sorte de centricité dans le mental, qui en fait, deviendra un jour le seul point dans sa conscience qui lui permettra d’être bien sur le plan matériel car tant que l’humain n’aura pas compris que la vie est une sphère d’influences, il n’aura pas réalisé que lui-même fait partie de cette sphère, et que naturellement il en souffre. C’est pourquoi vouloir convaincre les autres fait partie de la structure psychologique de cette sphère d’influences, et que l’ego conscient, un jour ou l’autre, voudra s’en échapper car elle le fait souffrir.

Les humains n’ont jamais réalisé qu’il est possible sur une planète d’être libre en esprit et que cette liberté coïncide avec la qualité, l’intelligence de notre esprit et que cette qualité dépend de la façon avec laquelle nous voyons les choses. Si nous les voyons intelligemment, nous nous apercevons de tout, à l’intérieur comme à l’extérieur de nous-mêmes. Sinon, nous ne voyons pas tout, et à cause de cette myopie, nous voulons imposer notre opinion et chercher à convaincre les autres.

Il est très important de réaliser que la vie que nous menons, tant qu’elle ne fait pas notre affaire, c’est de notre faute, c’est-à-dire qu’elle découle de notre ignorance et notre ignorance dépend de la qualité de notre intelligence, et que cette même intelligence doit être ajustée à notre besoin. Mais pour ajuster notre intelligence à notre besoin, il nous faut être suffisamment centrique pour que l’effet de la sphère d’influences qu’est la vie, soit diminué progressivement au fur et à mesure que notre intelligence créative grandit. C’est pourquoi l’ego qui a encore besoin de convaincre les autres, doit pouvoir réaliser qu’il manque de quelque chose en lui, qui le pousse à vouloir convaincre. Il manque d’un élément dans sa vie qui, s’il l’avait, lui permettrait de vivre sans le besoin du support ou de l’approbation des autres et cet élément, très souvent, est caché dans le temps, car il ne peut être utilisé que lorsque l’ego le voit, le réalise, veut bien s’en servir.

S’il nous était donné de vivre certaines expériences avant le temps, nous ne saurions bien les utiliser, car nous n’aurions pas souffert certaines souffrances, vécu certaines crises qui nous étaient nécessaires afin de bien voir. Il en est de même dans le domaine de la conviction, nous voulons convaincre car nous avons l’impression de savoir quelque chose, lorsqu’en fait, nous ne savons que ce que nous assure une telle impression donc, nous nous donnons l’impression de savoir, et pourtant l’impression est bien passagère !

Si un humain conscient parle à un être, il doit, idéalement parlant, lui offrir la parole, car ce qui compte entre les deux, c’est l’harmonie. Car c’est avec l’harmonie que l’on peut faire ensemble de grandes choses. Mais si l’harmonie manque, car celui qui a voulu convaincre a perdu la notion de son intelligence créative, les ego se séparent et ne peuvent travailler ensemble car ils ne voient pas de la même façon. Pour travailler ensemble consciemment, il faut que les deux ego puissent voir ce que l’autre a à dire, et non chercher à le convaincre de sa vision qui, au départ, sera colorée par son émotivité, son astralité.

Voilà pourquoi l’humain doit apprendre à parler créativement avec un autre, et ne pas chercher à le convaincre. S’il parle créativement sans être engagé, l’autre ne se sentira pas non plus engagé et les deux apprendront à bien s’entendre et à apprendre l’un de l’autre.

Il ne faut pas capituler devant la pression de celui qui cherche à nous convaincre, non plus ! Il faut simplement le laisser vider son sac, et ceci n’est pas facile car il y en a qui ont de gros sacs, et comme la patience n’est pas le point fort, mais plutôt le point mort de l’humain, celui qui se voit bombardé de mots doit être suffisamment intelligent, et suffisamment centrique pour pencher la tête lorsque passent les balles. Il ne s’agit pas pour lui de s’armer tel que l’autre, mais de se maintenir quelque temps dans la tranchée du silence et de l’observation. Alors que l’autre tire dehors et se dégonfle, l’autre plus intelligent, moins égocentrique, se repose au fond de lui-même, jusqu’à ce que son opposant se soit fatigué l’esprit. Alors, peut-être, pourra-t-il écouter au lieu d’essayer de convaincre, parce qu’il ne savait pas écouter.

L’intelligence créative est une intelligence calme, même s’il elle peut être forte et puissante. Elle est calme dans l’esprit d’où elle prend sa source, elle est toujours calme. Voilà pourquoi elle est forte.

L’ego ne sent pas sa force car elle est trop subtile, et c’est ce qui le renverse. Dès que l’ego sent l’intelligence, il se braque, se replie sur lui-même ou ouvre le feu contre elle. S’il se replie sur lui-même, c’est qu’il n’est pas encore dans son intelligence créative. S’il ouvre le feu contre elle, c’est qu’il sent sa force et veut la repousser, de là son insécurité. S’il se moule à elle, c’est qu’elle est réellement créative et ne se fait pas sentir pour être repoussée, ou qu’elle est suffisamment subtile pour que celui qui écoute ne se sente pas obligé de se replier sur lui-même.

Donc l’intelligence créative n’offre aucune résistance à elle-même, et ne se fourvoie pas dans un combat quelconque de mots. Elle est toujours au-dessus de l’ego, elle se place au-dessus de lui et se canalise en lui dans son temps à elle.

L’ego qui cherche à convaincre veut la faire descendre en lui alors qu’il n’est pas encore prêt. Voilà pourquoi elle n’est pas parfaitement ajustée. Il croit qu’en essayant de convaincre, elle finira par faire le point, et ce n’est pas ainsi qu’elle se manifeste, elle est beaucoup trop subtile pour être utilisée égocentriquement, et beaucoup trop puissante pour être utilisée afin de convaincre.

Voilà pourquoi l’ego est forcé d’attendre un certain temps avant de pouvoir vivre d’elle, car elle est nourriture puissante qui doit être bien digérée. Donc, ses organes doivent être bien développés, ajustés à sa vibration.

Vouloir convaincre un autre nous force à nous rappeler, car la mémoire est à la base de cette habitude. Et toute mémoire est sous le contrôle de l’ego, toute mémoire fait partie de l’astralité dans l’intelligence de l’ego. Tant qu’elle n’est pas suffisamment éteinte, l’ego la ressent et doit la vivre, donc il voudra convaincre l’autre. À l’intérieur de cette habitude, il se réfléchit, il revoit constamment les reflets qui lui font sentir qu’il est Pierre, Jean ou Jacques. Or, ces reflets ne font pas partie de l’intelligence créative et tant que l’ego ne peut se dissocier de lui-même, de son image, il ne peut connaître l’anonymat de l’intelligence créative. Donc, il ne peut en connaître la puissance et la réalité. Alors, comme il y aspire inconsciemment, il essaye de convaincre c’est une forme de constipation de l’esprit où l’ego veut faire passer quelque chose qui ne passe pas bien.

Essayer de convaincre aboutit toujours à l’exploitation de la faiblesse des autres, ou au conflit avec eux. Dans un cas comme dans l’autre, il n’y a pas d’harmonie. Car dans les deux cas, il y a perte d’énergie. Et pour qu’il y ait harmonie entre deux êtres, il faut qu’ils échangent librement. Dès que l’ego s’empare, mobilise la conversation, il veut convaincre.

Convaincre est une forme subtile de contrôle, et si l’ego s’empare de la conversation, il cherche sans le réaliser à influencer l’autre. Et même si l’intention est bonne, l’attitude est mauvaise car elle dénote de sa part, une tendance à astraliser son intelligence, et c’est ainsi que l’influence commence à entrer dans le monde de l’humain.

Fin enregistrement.

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