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Hommage à Bernard de Montréal
3 novembre 2020

les sciences ésotériques

(014 a ) numérotation originelle de BdM  aux séminaristes.

Les gens se bourrent le crâne de sciences ésotériques et occultes, car ils essayent par l’ego, d’atteindre des sommets de compréhension qui ne sont en fait que des voiles plus subtils encore, servant à les spiritualiser, afin de les préparer à la formation du corps mental supérieur.

Les sciences ésotériques représentent l’antichambre de la conscience universelle, je dis bien l’antichambre.

Si la conscience de l’humain doit être universalisée, les forces universelles doivent déchirer les voiles de l’ego spiritualisé afin de libérer l’ego par le haut, contrairement à l’effet des sciences ésotériques et occultes qui lient l’ego au mental inférieur en se servant des hautes formes spirituelles qui le plafonnent en lui donnant l’illusion de hauts sommets spirituels.

Or, autant la spiritualité cache le rayon de la lumière dans l’humain  autant ce rayon a besoin de spiritualité pour descendre dans le mental inférieur et le faire éclater.

Or l’humain craint l’éclatement du mental inférieur car toute sa sécurité psychologique et spirituelle y est contenue.

L’humain ne réalise pas que la conscience est sans borne, c’est-à-dire qu’elle peut délier toutes les formes qui servent à la contenir et en créer d’autres pour la faire couler ou descendre du sommet de la tête jusqu’au centre le plus bas, afin de manifester sur tous les plans un aspect d’elle-même sans l’interférence de l’ego.

Autant l’ego est nécessaire dans le processus de la spiritualisation, autant la conscience doit renverser le processus lorsque l’humain prend sur lui-même le poids de cette conscience et le pouvoir qui l’accompagne.

L’humain spirituel est un être en transition vers la conscience, et non un être conscient.

Pour que la conscience s’installe en lui, il doit revivre à l’envers sa vie spirituelle, c’est-à-dire qu’il doit vivre selon son intelligence universelle, et non selon les formes qui lui ont servi au cours de l’involution.

L’humain inconscient ne peut collaborer avec l’ego conscient à l’organisation matérielle de la vie consciente car la vie n’a plus pour l’un la signification profonde qu’elle a pour l’autre. Alors que la vie de l’humain conscient s’ouvre sur des possibilités qu’il envisage selon une attitude déterminée par la profondeur de son intelligence supramentale, l’humain inconscient ne peut supporter psychologiquement un tel fardeau car il traîne de plus en plus les pieds dans le passé de son expérience.

Les sciences ésotériques nourrissent l’ego spirituel de l’humain, mais elles servent aussi à ouvrir certains centres dans l’humain qui le mettent en contact avec les plans astraux ou le monde des esprits.

Autant les sciences ésotériques spiritualisent l’humain, autant elles peuvent le mettre en danger car l’humain n’a pas de discernement suffisamment développé pour pouvoir éviter les influences subtiles qui pénètrent son esprit par le biais de son ego spirituel.

L’ego spirituel est impuissant dans la forme spirituelle, jusqu’au jour où il l’a détruite par lui-même, c’est-à-dire par la souffrance liée à la pénétration de la conscience supramentale ou la conscience de l’âme.

La pénétration de l’intelligence universelle dans l’humain produit un choc dans l’ego spirituel, qui défait en lui les formes spirituelles au fur et à mesure que le choc s’installe et change les vibrations du corps mental inférieur et du corps astral.

L’émotion spirituelle du corps astral est à la longue détruite et remplacée par un vide spirituel qui laisse le mental inférieur libre d’absorber de nouvelles pensées, détachées cette fois du passé humain, c’est-à-dire libres de la valeur émotive attachée à l’expérience passée de l’humanité. Une telle expérience sensibilise l’humain à la conscience nouvelle, et force son mental inférieur à lâcher prise, à ne plus penser les anciennes pensées qui ont servies par le passé à l’involution, et à ne vivre que du matériel neuf fourni par l’ego par l’ajusteur de pensée, libérant l’ego de tout lien avec le passé et instituant sur le plan matériel, une nouvelle phase d’instruction libre de toute émotivité.

Les sciences ésotériques appartiennent à la phase spirituelle de l’humanité. Phase essentielle pour maintenir dans la conscience de l’humain un lien spirituel quelconque, mais ce lien spirituel, à la fin de l’involution, doit être dépassé car l’humain doit recevoir directement du plan de l’âme toute connaissance sans passer par le plan astral spirituel. Ce point est d’extrême importance, car c’est ici que naît la science des mystères. Les humains qui penseront avec le passé de la connaissance humaine seront prisonniers des formes et ne pourront s’élever dans le vide supramental.

Ceux qui vivront de l’intelligence supramentale en eux verront leurs énergies transformées par cette Intelligence et seront libérés de la domination de la forme, ce qui les mènera à l’ouverture sur la science des mystères et la compréhension pure des clés majeures de l’évolution.

Le lien entre le supramental et la forme est impossible car le supramental n’est pas sous le contrôle de l’ego ou de son émotivité, et toute forme liée à une émotion ne peut que voiler la conscience universelle de l’humain. Les sciences ésotériques sont l’expression-même de l’émotion spirituelle de l’humain, et toute forme d’éducation ésotérique mène l’humain à la limite de son expérience spirituelle au-delà de cette limite commence l’infinité de la pensée supramentale.

La plus grande illusion rattachée à la science ésotérique réside dans la curiosité spirituelle de l’ego, dans sa soif de connaître les mondes invisibles, afin de les interpréter par son intelligence et de les considérer selon telle ou telle interprétation puisque tous les mots sont des prisons pour l’esprit, seul l’ego non conscientisé se croit, et croit ce qu’il croit, lorsqu’en fait la réalité est le royaume de l’esprit et non de l’ego.

Or l’esprit de l’humain est la partie supérieure de son corps mental et non son corps mental inférieur.

C’est par l’esprit que l’humain sait, et non par l’ego spirituel, bien que ce dernier lui serve de point de référence spirituelle pour sentir les ondes subtiles de la réalité par le biais de l’image et du sentiment spirituel ce dernier fait aussi partie de l’illusion de l’ego.

L’ego doit perdre sa curiosité et sa soif de la connaissance et seule la conscience supramentale peut éteindre cette soif, en éveillant en lui le discernement qui libère l’ego de la pensée subjective et étouffante, pensée qui accapare ses énergies et le renferme sur lui-même spirituellement.

La science ésotérique n’est pas la science de l’âme, mais l’impression de l’âme sur l’ego spirituel. Un ego conscientisé n’a plus d’intérêt pour la science ésotérique car cette dernière ne le remplit plus, puisqu’il n’a plus le désir d’être rempli. La vie du mental supérieur est auto-suffisante et ne demande aucun support inférieur à elle-même, l’humain qui la vit ne cherche plus.

Mais l’humain a soif, car sa soif provient de sa solitude, et sa solitude naît de l’absence du lien conscient entre l’âme et l’ego. Si l’ego était conscient de l’âme et pouvait communiquer avec elle, qu’aurait-il de besoin, sinon de l’union totale plutôt que du sentiment spirituel d’une union future. C’est la solitude de l’ego qui engendre la curiosité et de la curiosité, il se nourrit, de sorte que les sciences ésotériques et occultes constituent pour lui le remède parfait à cette solitude.

Tant que l’ego cherche ésotériquement à comprendre les mystères de la vie et de la création, l’âme lui fournira le matériel émotif et mental essentiel à cette recherche, mais l’âme, un jour ou l’autre, devra pénétrer par la force des choses, et faire éclater en lui les impressions qu’elle aura créées car elle voudra se fondre avec lui, au lieu de continuer à se confondre en lui.

Les sciences ésotériques font partie de l’évolution et de l’éducation spirituelle de l’humain. Et toute éducation est formative, de même que l’humain découvre dans sa vie matérielle un écart entre son éducation intellectuelle et la vie pratique de tous les jours dans l’industrie, de même et plus encore, l’éducation ésotérique correspond à une impression de la réalité qui doit demeurer voilée aux principes inférieurs de l’humain. Bien que l’humain puisse goûter spirituellement de l’impression, il ne peut vivre parfaitement de la réalité car l’impression est en-dehors de la réalité puisqu’elle fait partie de l’humain et non de l’âme dans l’humain.

Inutile à l’humain de chercher au-delà de ce qui lui est agréable car tout ce qui est agréable fait partie de son expérience et non de la lumière de l’âme en lui. Or, l’humain doit un jour vivre de l’énergie de l’âme, afin que ses principes inférieurs puissent canaliser l’énergie et construire sur les plans inférieurs une perfection égale en esprit à la perfection de la lumière, mais proportionnelle en énergie à la volonté de l’humain.

Les sciences ésotériques ont servi l’humain, et demain ces mêmes sciences seront reculées dans la mémoire de l’humain car ce dernier ne vivra plus de la vie de ses sens spiritualisés, mais de la lumière de l’âme actualisant sur les plans inférieurs des formes dont la science parfaite sera la gratification de l’humain. Ce n’est pas l’ésotérisme dans ses formes les plus élevantes, mais la science de l’énergie qui permettra à l’humain de découvrir la puissance de la réalité et la grandeur de cette réalité au-delà de l’impression purement spirituelle de son image.

Si les sciences ésotériques offrent à l’humain l’opportunité d’envisager un avenir dont l’impression spirituelle est suffisante pour le rattacher à leur enseignement, c’est que l’humain n’a pas encore compris que la réalité est engendrée dans l’instantané de l’esprit puisant dans le champ d’énergie de l’âme la lumière dont il a besoin pour créer, c’est-à-dire rapprocher l’infinité du matériel.

Ce que l’humain ne sait pas de l’avenir, de son évolution future, relève de son incapacité mentale inférieure, c’est-à-dire du fait que son mental inférieur serve de point de référence contre la réalité pour le bénéficier de l’impression de la réalité que son âme lui accorde par le biais de son imagination spirituelle.

L’humain n’est plus au stage de l’éducation spirituelle, selon laquelle son mental inférieur est la mesure de la réalité, mais au stade de l’évolution et de la formation d’un mental supérieur qui l’oblige à ne plus voir par les yeux de sa conscience spirituelle, mais par les yeux de la conscience universelle qui détient la clé de son entendement, au-delà des désirs spirituels de son ego. Bien que l’éducation ésotérique de l’humain lui assure une continuité psychologique et une fondation spirituelle, viendra le jour où l’humain devra mettre de côté l’illusion de ses ambitions spirituelles pour découvrir la réalité libre de l’esprit, c’est-à-dire la conscience pure où toute forme de connaissance ne peut se rattacher ou se coller au mental inférieur de l’ego, puisque ce mental sera transformé et élevé à la hauteur de l’esprit. Or, si l’esprit de l’humain s’éveille et grandit en lui, son intelligence subjective doit disparaître, ainsi que tout ce qui l’accompagne, mémoire, désirs, curiosité, en d’autres mots même la science ésotérique.

Qu’advient-il à l’humain lorsqu’il cesse de se servir de ses outils anciens ? Eh bien, il utilise, après formation, de ses outils nouveaux.

La conscience est infinie et la lumière qui l’accompagne est sans fin, et si l’humain réalise que tout se modifie selon la vibration de la lumière, il est évident que ce qu’il a appris dans le passé ésotériquement doit aussi se modifier, afin de laisser place à de nouvelles et plus parfaites formes qui constituent les points d’appui de l’évolution.

L’humain verra le jour où les sciences anciennes qui ont servi à son évolution seront remplacées par des sciences nouvelles, et ces nouvelles sciences défieront son imagination matérielle, intellectuelle et spirituelle. Le niveau de l’évolution que l’humain connaît aujourd’hui, ésotériquement, n’est qu’une impression située dans son mental inférieur, afin de lui permettre de se raccorder mentalement, psychologiquement, à une réalité qui dépasse son entendement car il n’a pas encore perdu la faculté de penser.

Mais lorsque l’humain aura perdu la faculté de penser et que sa mémoire ne sera plus qu’un trou noir, il sera très évident à cet humain que toute formation, que toute éducation, n’est plus nécessaire et que le rapprochement entre son esprit et la réalité ne peut se faire que par la pénétration de la lumière en lui et que lorsque la pénétration se fait, tous les rapports avec le passé de l’humanité sont brisés et tous les liens avec le passé sont rompus, car le passé n’existe pour l’humain que lorsqu’il peut penser.

L’humain découvrira qu’il y a un parallèle entre la perte de la mémoire subjective et l’inutilité des sciences anciennes. Puisque l’humain entrera dans un temps où toute connaissance sera instantanée, où toute vision sera totale, où toute compréhension sera parfaite, il est évident que toutes notions, que toutes sciences ésotériques passées n’auront sur l’humain aucun intérêt et pour lui aucune attraction.

Il ne s’agit pas ici de diminuer la valeur des sciences ésotériques, comme il a été dit auparavant ces sciences ont aidé l’humanité, ont aidé à son évolution. Mais l’humain d’aujourd’hui qui doit devenir l’humain de demain, doit commencer à comprendre que l’humanité entre dans un tournant, et que toutes les habitudes, toutes les attitudes doivent être transformées car l’humain de demain est un humain transformé.

La science ésotérique protège l’humain de son impuissance, elle le protège de son ignorance totale. Voilà pourquoi elle a rendu un si grand service à l’humanité. Tant que l’humain était prisonnier de la matière, il lui suffisait d’être éduqué à la lumière de formes spirituelles, et toute isolation dans la matière devenait supportable. Mais lorsque l’humain aura le pouvoir de voir avec d’autres yeux que ceux du corps matériel, il verra alors que la combinaison de la lumière de l’âme et de l’énergie indifférenciée suffit à libérer toute l’Intelligence que peut absorber un être en évolution. C’est pourquoi le degré d’évolution ne se mesure qu’à la limite des sens spirituels, et non à l’intérieur de cette limite.

Là où les sciences ésotériques ont servi l’humain, là elles le desserviront, car viendra le jour où la conscience grandissante de l’humain produira en lui la nécessité de ne vivre que de l’Intelligence issue du principe en lui, plutôt que de l’intelligence spirituelle de ce même principe. C’est alors que l’humain saura reconnaître dans toutes les sciences le fil argenté de l’illusion, car son esprit infini ne sera plus lié à la forme du mot, mais baigné dans l’esprit de la lettre.

Or, l’esprit de la lettre est à l’âme ce que le mot est à l’ego, même l’ego spirituel, c’est pourquoi, bien que les sciences achèvent leur domination spirituelle de l’humain, ce dernier tremblera lorsqu’il verra tomber les colonnes de ce temple sacré car son ego, sa sécurité, doivent être ébranlés dans leurs fondations, avant que ne descende sur Terre la science réelle, la science de l’Esprit.

Tant que la science ésotérique servira l’humain, ce dernier ne pourra percevoir l’énergie de la lumière car cette énergie n’est pas du domaine de l’humain, mais du domaine de la lumière dans l’humain. Aucun humain ne peut à la fois chercher et trouver, car les deux aspects de l’expérience requièrent un mouvement différent de l’esprit en lui.

L’humain qui recherche, baigne dans l’amour pour ce qu’il recherche et celui qui pénètre dans le réel, ne peut plus regarder avec les yeux de l’intelligence humaine, ni sentir avec le cœur ce qui est devant lui.

Toute manifestation provenant du vieil humain doit cesser car ce dernier n’est plus dans le même esprit, mais dans l’esprit de l’esprit, c’est-à-dire dans la vibration de l’énergie de la lumière en lui. Or les sciences ésotériques font partie de l’esprit de l’humain, esprit torturé par la solitude de l’âme qui veut enfin mettre un terme à la recherche de l’ego, pour que ce dernier finalise son évolution et canalise à son tour le feu de l’esprit sur la Terre, car c’est de ce feu que vivront les humains de demain. Autant les sciences ésotériques reflètent le passé de la sagesse de l’humanité, autant la science de demain reflétera le pouvoir de l’humain car ce pouvoir, loin d’être au service de l’humanité présente, sera au service de ceux qui auront compris que toute attitude en eux doit être vaincue, afin que s’installe la paix de l’esprit d’où doit découler sa puissance à travers l’humain.

Alors que les sciences ésotériques allument un intérêt profond et soutenu pour le mystère de la vie, ce même mystère ne peut être vécu par les moyens dont disposent présentement ceux qui cherchent à le comprendre. L’humain est un être à demi construit. Il suffit qu’il reconnaisse la réalité de son état pour qu’il commence à parfaire le bout de chemin qui lui reste avant la découverte de lui-même, ce n’est pas facile de vivre au-delà de ce qui est beau et grand.

Les sciences ésotériques, de par leur autorité spirituelle, philosophique, constituent une grande sécurité spirituelle pour l’humain, mais ce dernier doit un jour réaliser que sa seule sécurité, c’est la vie consciente et l’intelligence créative du principe universel en lui.

Tant que l’humain se liera à la science ésotérique, il diminuera le pouvoir de l’intelligence en lui car l’intelligence de l’âme ne peut coexister avec l’émotivité spirituelle de l’ego, car elle lui offre une résistance naturelle puisque l’intelligence pure se situe au-delà de la forme du bien et du mal, il est évident que son contact avec l’ego produit en lui un choc vibratoire, car l’émotion spirituelle de l’ego fait partie de la forme en lui.

C’est pourquoi l’ego qui se sert de l’ésotérisme pour augmenter sa sensibilité et développer sa philosophie de vie, doit, à un moment donné, faire face au vide du réel, au vide qui trouble le trop-plein de son intellect, et le force à mettre de côté ce qui n’est plus nécessaire. L’ego se désengage alors avec anxiété car il doute et le doute le pousse plus loin encore vers le vide, car le temps est venu pour lui d’avancer nu vers la lumière qui remplit le vide de sa réalité.

Quelle que soit la beauté du langage ésotérique ou occulte, il n’en demeure pas moins que l’ego en possède toutes les clés, et que ces clés enfouies à l’intérieur de lui-même doivent être sorties une à une du sol profond, afin qu’elles luisent au soleil de sa propre intelligence alimentée par le principe de celle-ci.

Tant que l’ego se terre dans le sol de la moindre des philosophies, il ne peut être que philosophe, car il ne sait pas ce qu’il ressent, et l’ego doit savoir ce qu’il ressent et non seulement sentir ce qu’il perçoit. L’intelligence pure doit être la mesure de sa vie, afin que toute forme quelconque de connaissance ne soit plus un aliment essentiel d’une spiritualité qui tire à sa fin devant le mur infini de l’Intelligence et des mystères.

Celui qui vit devient historique pour celui qui entend et écoute son histoire et l’histoire vécue est à la mesure de celui qui la vit. Si l’histoire n’est pas complète, parce que la vie ne l’est pas, il est évident que ceux qui écoutent n’entendront que les fragments de la réalité et comme la réalité est au-delà de l’ego, ces derniers seront bornés à longue échéance par leur propre ignorance et leur propre émotivité spirituelle.

L’élévation de l’intelligence humaine, causée par le raccordement de l’ego avec la source, défait tout ce qui a été construit par l’ego, de sorte que les sciences ésotériques, malgré leur vocation spirituelle puissante et nécessaire, seront désamorcées, isolant ainsi l’intellect de l’ego et forçant ce dernier à ne considérer que l’influx universel en lui.

Cette nouvelle condition de vie, bien que difficile au début, allégera les rapports entre l’ego et l’âme, de sorte que, avec le temps, l’ego ne s’instruira plus de rien car il saura que tout dépend du raccordement vibratoire entre lui et l’intelligence créative. C’est à partir de ce moment que l’ego comprendra l’illusion de la forme, de n’importe quelle forme, et cherchera à vivre plutôt qu’à se nourrir. Il lui sera alors évident que la vie est elle-même nourriture et que tout ce qu’il doit savoir lui sera connu en temps et lieu.

Les sciences ésotériques, leur symbologie, leurs valeurs, deviendront alors poussière car l’humain vivra de lui-même à tous les niveaux. Ayant conquis enfin sa réalité, il ne pourra plus s’attarder au plaisir et à la sécurité spirituelle que lui procurait la science ésotérique et ainsi, il pourra seul s’intégrer de plus en plus à la vibration de l’énergie des principes universels en lui, les seuls aspects de la réalité auxquels son être est fondamentalement lié. Conscientisé, c’est-à-dire apprivoisé dans son ego, l’humain ne vivra que de ce qu’il saura, car son savoir sera puissance.

Évidemment tout change lorsque l’humain revient à la lumière.

Tout change, car tout est en-dehors de cette lumière. Si par contre le passé lui a servi, il doit reconnaître que l’avenir est infini et la sagesse de l’ego, qui dans le passé était la mesure de sa grandeur, n’est plus suffisante pour l’intégration future de l’humain car l’humain de demain ne vivra plus comme l’humain d’aujourd’hui, puisqu’il ne sera plus le même humain, c’est pourquoi l’attachement ancien, qu’il a connu aujourd’hui et depuis des siècles pour la science ésotérique, diminuera graduellement car le doute éventuel se logera dans son esprit quant à la vérité absolue de cette science.

Et c’est le doute qui fera effondrer les fondations du temple ésotérique, non pas parce que la science n’était pas grande, mais parce qu’elle ne sera plus nécessaire, puisqu’elle sera remplacée par le vide spirituel, c’est-à-dire l’absence du désir de devenir, de projeter, ce que nous désirons le plus, c’est-à-dire la connaissance, qui n’est en fait que l’apanage de l’ego.

La fleur n’a pas de connaissance et pourtant elle croît, ainsi l’humain doit vivre détaché de ses ambitions spirituelles, s’il veut que l’esprit de l’intelligence agisse en lui et l’intègre aux mystères de la création. L’humain ne peut plus vivre d’espoir, car l’espoir est le sceau de l’incapacité et de l’absence du pouvoir de vie en soi.

L’humain doit vivre dans la mesure de la perfection de l’intelligence de sorte que tout espoir disparaît, car l’intelligence et l’espoir ne vont pas de pair. L’ignorance et l’espoir sont unis, car l’espoir provient de l’ignorance, et l’ignorance est issue des limites de l’humain. Limites issues des formes de toutes sortes, qui prélèvent sur son esprit l’énergie dont il pourrait se servir pour pénétrer les couches infinies de l’intelligence et la compréhension parfaite des mondes en évolution.

Que l’humain se nourrisse d’ésotérisme, c’est de bon augure, car une telle activité est indicative de son intérêt égoïque grandissant pour les choses de l’esprit, mais qu’il s’emprisonne dans ses formes est une autre chose. L’énergie de l’intelligence est la seule perfection qui puisse créer et alimenter le mental supérieur de l’humain. Hors de cette énergie intelligente, il est lié à lui-même, quelles que soient ses bonnes et grandes intentions.

Les humains ne peuvent comprendre ce qui ne se comprend que par l’intelligence indivisible car ils n’ont jamais connu l’intelligence indivisible. Ils ont connu le sentiment indivisible, tel l’amour, dans des moments de grands recueillements, mais l’amour n’est pas le seul principe dans l’humain et le principe de l’intelligence est le prochain qui ouvrira les tombeaux et éveillera les esprits endormis. Les vendeurs dans le temple seront secoués car ceux qui venaient auparavant acheter, se retireront et produiront par eux-mêmes ce dont ils auront besoin pour vivre. L’ésotérisme mourra, mais sa mort ne sera pas regrettée, car elle sera remplacée par une science plus vaste, plus réelle.

Tant que les humains cherchent, l’ésotérisme représente pour eux une planche de salut.

Lorsque les humains cessent de chercher car l’énergie de la lumière a pénétré dans le mental et a élevé la vibration de ce dernier, l’ésotérisme perd sa place, perd son importance, et éventuellement n’est plus nécessaire à l’humain. C’est ici, à ce moment de son évolution que l’humain commence à connaître le vide mental, vide qui est nécessaire parce qu’il doit être rempli par l’énergie de la lumière, énergie qui se suffit à elle-même, puisqu’elle est dans son origine, parfaite. Et lorsque l’humain reçoit cette énergie, qu’il est dans cette énergie, il n’a plus besoin des supports antérieurs qui ont servi à son évolution.

Tant que l’humain s’attache à l’ésotérisme, à la philosophie, il s’attache à lui-même, il s’attache à ses tendances, il s’attache à ses désirs, mais lorsque la lumière commence à pénétrer et que sa vibration commence à se faire sentir dans l’ego, il devient évident à ce dernier qu’il ne peut plus combattre le vent qui souffle, il ne peut plus empêcher ce vent de déchirer les voiles de la barque qui lui ont permis dans le passé de vaquer à son aise et à sa guise sur les eaux de sa curiosité.

L’humain de demain ne pourra plus engendrer en lui-même les formes qui, par le passé, étaient considérées par lui essentielles, nécessaires parce qu’il n’aura plus en lui la vibration lui permettant d’agir ainsi, il sera totalement à la merci de l’énergie de la lumière en lui, et c’est cette énergie qui distribuera dans son mental les différentes assiettes dont il se servira pour alimenter constamment sa vie matérielle et sa vie morontielle.

L’ésotérisme dans toutes ses formes sera ajusté à la vue puissante de son regard nouveau et non souillé par l’émotion. L’humain pourra élever la voix et tout ce qui aura servi à la construction de son ego se ternira car sa voix ne sera plus de ce monde. Libre de tout, l’humain avancera à pas de géant, et découvrira les merveilles de ce qu’il avait entrevu par la fenêtre de sa conscience astrale et spirituelle, de sa philosophie ésotérique. Le vaste champ devant lui fermera à jamais ses yeux spirituels, car l’intelligence parfaite sera plus grande que toutes ses sciences antérieures, que tous ses désirs, que toutes ses prémonitions même la mort sera écartée, car elle-même ne sera plus possible.

C’est aujourd’hui que l’humain doit apprendre à vivre de sa solitude car c’est dans la solitude que la réalité commence à faire son nid, et c’est dans la solitude qu’il apprend à se désengager de ce qu’il croyait auparavant être grand, être beau.

L’humain ne peut entrer dans l’intelligence sans sortir de l’éducation intellectuelle et spirituelle. Les deux aspects de lui-même ne s’interpénètrent qu’à la surface de ses illusions. Quelque part en lui, le poids de la réalité attend pour être soulevé par une conscience éveillée, une conscience qui ne dépend pas de lui, mais qui pénètre en lui à son insu. Voilà où en est aujourd’hui l’humain vis à vis de l’ésotérisme. Voilà où en est l’humain vis-à-vis de lui-même. Et ce n’est que le temps qui puisse, selon l’expérience de chacun, faire écrouler ce qui doit disparaître et lorsque les humains conscients auront compris, l’ésotérisme disparaîtra de leur conscience car ils n’auront plus besoin de cette nourriture, puisqu’ils n’auront plus besoin de se nourrir. La vie sera en eux réellement, et toute action sera le résultat de l’échange entre l’âme et l’ego, de sorte que la personnalité ne pourra plus se fier à ce qu’elle aime, à ce qui lui fait plaisir, car le vide aura remplacé le plaisir par la plénitude de la conscience.

Les sciences ésotériques doivent faire place à la conscience, c’est-à-dire à la lumière. Elles doivent se retirer devant elle car elles ne peuvent continuer à survivre face à elle.

La conscience, la lumière de l’âme, l’intelligence pure, s’élève au-dessus de tout ce qui a servi, afin de libérer enfin l’ego des chaînes qui le lient à sa spiritualité, à son intellect. Ses dernières chaînes seront brisées, car l’ego conscientisé ne peut plus vivre en-dehors de sa propre intelligence, il ne peut plus vivre de l’intelligence des autres, il ne peut plus vivre à la merci des autres. Que les autres aient raison ou pas, ce n’est plus de son domaine, puisqu’il n’a plus besoin de raison pour vivre. Voilà pourquoi l’ésotérisme, l’occultisme, redeviendront poussière. Non pas parce qu’ils n’ont pas été nécessaires, mais parce que l’humain ne cherchera plus.

fin enregistrement

 

 

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