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Hommage à Bernard de Montréal
6 octobre 2020

le rejet chez la femme chap 6

Chapitre 6 : Le rejet chez la femme

 La femme traite plus difficilement avec le rejet que l’homme, car elle aime plus sincèrement, plus profondément, puisqu’elle est amour. Son identité est mise en cause lorsque le choc du rejet pénètre sa conscience, lui exposant la fragilité de son être face à la déception. Elle ne sait comment traiter au début, avec cette calamité dont elle veut toujours se croire à l’abri. C’est à travers lui qu’elle apprend à reconnaître la docilité de ses sentiments et l’immensité malencontreuse de l’expérience qu’elle ne commence à comprendre que dans l’apprentissage de sa vie dans un monde masculin où la déception fait partie de l’art de vivre.

La femme, en réalité, n’a jamais été adéquatement préparée pour l’amour, puisqu’elle n’a jamais été libérée par une psychologie lui permettant de se délivrer des entractes pénibles, sinon tragiques de la vie amoureuse qui font d’elle une victime, plutôt qu’une muse pleinement éclairée. Le rejet la confronte à une troublante réévaluation d’elle-même, surtout lorsqu’elle est une mère totalement dévouée à sa famille, il s’abat sur elle dans d’odieuses circonstances, lui faisant revenir au nez l’odeur âcre d’une vie non réussie à ses yeux. Ce questionnement sans fondation, lui causera de profonds déchirements dont elle ne se relèvera qu’à la suite de nombreuses nuits blanches où son âme séchée cherchera dans le noir, la paix de l’esprit.

La femme doit apprendre à vivre avec le rejet comme le guerrier apprend à vivre avec la mort. Une fois aguerrie, elle comprendra que l’amour mal vécu est un karma personnel, comme le travail est celui de l’homme. Dans les deux cas, l’être doit se libérer d’une forme ou de l’autre de cette programmation. L’amour chez la femme, la projette dans une expérience dont elle n’est ni préparée ni avisée adéquatement. Lorsque la femme aura fait volte-face à sa naïveté face à l’amour, elle en vivra au lieu d’en mourir, mais il lui faudra se rééduquer en se protégeant au lieu de s’y plonger les yeux fermés, comme s’il représentait son ultime et unique sécurité. Elle doit prendre à sa charge sa sécurité intérieure et non simplement son partenaire. Dans le cas contraire, elle risque de mettre sa vie en tutelle et de perdre le peu d’identité qu’il lui reste, les structures sociales involutives qui ont défavorisé son expérience, se métamorphosent rapidement à la fin du 20 ème siècle, et promettent un avenir meilleur pour la femme. Mais le problème fondamental de sa conscience amoureuse et du manque de psychologie qui s’y rattache pour y faire face de manière intelligente, c’est-à-dire, sans souffrances inutiles, demandera qu’elle évalue sa situation personnelle de manière à bien comprendre la dimension de son amour, dans le cadre d’une relation de cœur où elle est la première, en général, à s’oublier au profit de l’autre.

Lorsque la femme aura appris à intégrer le rejet et à en réaliser l’illusion, l’homme deviendra alors pour elle, un véritable partenaire dans la vie de couple. Elle ne sera plus la victime inconsolable puisqu’elle aura compris que l’amour est un préambule à une identité véritable. De même que l’homme est initié au travail et à ses différentes formes de rejets, de même la femme grandit à travers les outrages de la vie amoureuse.

Lorsqu’elle ne succombera plus aux chantages de l’âme meurtrie, elle relèvera la tête et ne s’immergera plus dans un amour inconditionnel et aveugle, érigé sur le socle illusoire de la fidélité à vie. La vie est une école où l’âme évolue : Ni l’amour idéalisé, ni contrat ferme ne peut l’en exclure. Les arts ont depuis toujours, fait état des blessures de la femme face à l’amour, mais les répétitions à l’infini n’ont pas réussi à lui faire réaliser le caractère illusoire du rejet, car elle s’associe fatalement à l’image de la victime.

Ce profil dénonce un lointain passé, durant lequel les outils nécessaires à son émancipation lui furent retenus, sinon déniés par les pouvoirs qui la prisaient comme élément stabilisateur dans des sociétés essentiellement dominées par l’homme.

Aujourd’hui, la femme devrait reconnaître le rejet comme illusion absolue, elle devrait s’aviser qu’à travers lui, elle se déprécie et que sa volonté à réagir de manière constructive en est d’autant réduite. Elle devrait identifier le fatalisme nuisible dans toute perception « que tous les hommes sont pareils » ce qui ne sert qu’à renforcer davantage l’impression que le rejet est une revendication valable. 

Les mœurs et le caractère soi-disant sacré du mariage, ainsi que les descriptions officielles ou officieuses du lien qui unit l’homme et la femme ont créé, par le passé, un faux climat psychologique dont elle devint victime lorsque la fortune ne lui souriait plus. Il n’est pas surprenant que la femme digère mal l’infidélité, lorsqu’on lui a inculqué pendant des siècles, la notion de contrat marital à vie. Il est de toute évidence, que le modernisme ébranlera cette notion, et que les femmes dans les pays les plus évolués ne s’acharneront plus à vouloir être confinées dans une prison dorée, à partir du moment où elles réaliseront qu’elles furent désabusées par des structures socioreligieuses qui ne les favorisaient pas.

Tous les êtres succombent à un moment de leur vie, à une forme ou une autre de rejet, mais celui que connaît la femme en amour, provoque chez elle un choc de réalisation, dont elle se remet avec difficulté lorsqu’elle se croit traitée de manière injustifiable dans son partenariat. Il est alors impératif qu’elle comprenne la nécessité d’une prise de conscience lui permettant de croître à travers l’expérience de l’amour, comme l’homme doit croître dans l’expérience du travail et la lutte pour sa survie matérielle. Bien que ces deux programmations soient différentes en apparence, elles s’adressent de manière identique à l’évolution de l’être et en définitif, soulignent que la femme doit apprendre à se libérer du fardeau émotionnel lié au rejet. Moins elle en souffrira, plus elle réalisera que la liberté dans le mental est l’unique, voire la seule manière de s’affranchir d’une souffrance qui lui est infligée en dépit d’elle-même. La raison pour laquelle la femme éprouve une si grande difficulté face au rejet, s’ensuit de la sincérité de ses sentiments, mais davantage parce qu’elle dut, par le passé, s’assurer du maintien de l’ordre et de l’équilibre dans sa famille, pour le bien-être de tous et surtout de ses enfants.

On retrouve cette signature dans son comportement émotionnel et intellectuel, de sorte qu’il lui est difficile de se dissocier de la velléité du rejet. Par contre, s’y attacher comme argument, ne fait que repousser l’échéance de son identité et de sa liberté intérieure. Un grand nombre de femmes choisissent « la sagesse féminine » pour régler l’affront du rejet : Elles pardonnent leur partenaire ou lui donnent une dernière chance. Dans cette perspective réconciliante, il demeure qu’elles doivent faire la part des choses, à savoir si la réconciliation est fondée sur une véritable absolution, découlant d’une compréhension profonde de la vie ou si elle laisse entrevoir, de manière voilée, l’impuissance à se reconstruire une existence à la mesure d’une défaillance intérieure. Tant que la réconciliation procédera d’un compromis visant à ne pas bousculer davantage sa vie pour des raisons de sécurité matérielle, la fumée de la mémoire reviendra hanter son esprit et l’amour ne recherchera plus la revendication de ses droits. Le rejet chez la femme est sans contredit une des plus pénibles expériences, car c’est dans l’amour et le dévouement qui s’y rattache, qu’elle exprime ses grands sentiments qu’elle met à la disposition de l’être cher.

Malheureusement, le concept de l’amour est rattaché à celui de la fidélité à un point tel, que la femme perd de vue la réalité de la vie pour embrasser une notion idéaliste et souvent irréaliste de l’amour. L’attraction physique de la femme pour l’homme est une inévitable entorse dans l’expérience du mâle, et nul autre que lui ne sait jusqu’à quel point la beauté féminine passionne son être. Il ne s’agit pas d’excuser l’infidélité du mâle, mais de bien préparer la femme à l’éventuelle possibilité d’un tel accroc dans le tissu de l’amour romantique. Sans une mise en garde, elle est vouée à une surprise malvenue, qui aura pour conséquence d’atténuer son ardeur pour la chose qui de tout temps fut sa préoccupation majeure. Pour la femme : Le rejet est l’affront ultime, car il fait fi de la sincérité qu’articule sa nature, et remets en cause son identité psychologique.

Dans les sociétés où se distinguent davantage les traditions, le rejet fragmente moins l’identité féminine, car elle est moins cristallisée. Même si la femme est rejetée, la société périphérique lui viendra en aide, et l’entorse à son ego plus feutré, sera palliée par un support familial et social généreux. Dans une société moderne où l’identité de la femme est sujette à de plus mûres réflections le rejet sera durement vécu, car il lui faudra se réinventer pour s’assurer une quiétude d’esprit, elle devra se relever promptement pour ne pas se remettre davantage en question.

Ainsi le rejet pour la femme moderne implique une déstabilisation profonde de son amour propre, alors que dans une société plus traditionnelle, elle le subira sans se poser, à outrance, de questions d’ordre identitaire. La différence entre ces deux traitements du rejet, fait en sorte que la femme,  traditionnelle ou pas, expérimente l’aiguillage de ses sentiments sans pouvoir contrer la douleur de manière raisonnable, car la fondation même de sa conscience féminine refuse le mensonge qui souvent, accompagne le rejet.

Bien que la vérité dévoilée ne saurait diminuer l’impact du choc, le mensonge allié à l’affront, crée une perte de face, qu’elle éprouve chaque fois qu’on le lui met en amour.

La sincérité est un écran à la disposition de la conscience féminine, qui assure l’équilibre des forces animales dynamisant le couple, sans cet écran, la femme deviendrait facilement proie à une excessive sexualité, qui déséquilibrerait la société, remettant constamment en question son lien avec l’homme. La sincérité chez la femme, dose son rapport avec le mâle et l’invite à demeurer fidèle à lui sans pour cela inviter l’homme, à lui retourner le même degré de fidélité. Cette dichotomie dans l’expérience du couple est à la source des conflits qui existent depuis toujours. Suite aux profonds changements dont témoignent à l'heure actuelle les pays les plus développés, la sincérité de la femme deviendra de moins en moins un enjeu dans la stabilité du couple et de la société. Par contre, elle ne se désengagera pas moins rapidement de ce sentiment profond qu’exerce sur elle sa conscience, tant qu’elle n’aura pas connu le rejet et traité avec lui de manière intelligente. C’est à ce point de son évolution personnelle, qu’elle devra prendre en charge ce sentiment et le maîtriser, afin de cesser d’en être victime.

Chez la femme plus avertie : Le rejet est moins douloureux, car à un stage plus avancé de la vie, elle dispose des moyens nécessaires pour s’en disculper et en prendre distance puisqu’elle peut évaluer plus facilement le rejet qui intersecte de plein fouet son existence. L’expérience de la vie, et l’écart généreux entre ses jeunes années et celles qu’elle connaît au fil du temps, lui permettent de reconnaître l’inutilité à se sentir rejetée et l’illusion qui accompagnait sa douleur dans un temps où elle disposait de moins d’expériences dans l’étude objective de sa condition.

Il est important que la femme saisisse le moment dans sa vie où le rejet menace d’étouffer en elle son sentiment de puissance, car sans lui, elle ne peut confronter la vie de manière optimale, conséquemment, elle se condamne à ne pouvoir traiter de manière raisonnable avec les affronts qui surgiront de la vie.

Le rejet offre une opportunité d’exercer son esprit à ne pas se laisser entraîner dans une galère d’émotions, où elle reportera le blâme sur l’autre, au lieu de s’engager à se libérer d’un empoisonnement à la mesure de sa puissance.

 

 

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