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Hommage à Bernard de Montréal
6 octobre 2020

la mère et l'enfant chap 7

Chapitre 7 : La mère et l’enfant

L’enfantement est la plus complète expérience que peut connaître la femme. Il est la psychalisation même de ses forces vitales, exprimée à travers l’inhérente habilité à métamorphoser la nature, pour donner forme à la quintessence extraordinaire de ses sentiments les plus élevés. Voilà pourquoi il lui est facile de pécher par excès et se laisser démesurément absorber par son enfant, lorsqu’il y a manque de sagesse ou d’intelligence suffisamment libérée des instincts.

La femme doit reconnaître qu’elle n’est pas seulement une mère, mais aussi un être à part entière et lorsque son enfant devient barrière à son évolution personnelle, elle ne remplit qu’un rôle biologique, et demeure esclave de sa maternité.

Pour que la femme puisse bien équilibrer ses énergies par rapport à sa progéniture, il lui faut s’assurer qu’il ne devienne pas plus important qu’elle-même dans la vie, car c’est à ce moment qu’elle défera, sans s’en rendre compte, le tissu de sa conscience personnelle au profit d’une autre conscience qu’elle ne saura mener à bien, à cause d’un trop plein d’émotions instinctives.

Les enfants choisissent leurs parents, et il est essentiel que la mère comprenne cette condition, afin de saisir son rôle au fur et à mesure où son caractère se manifeste. Lorsqu’elle se surprend comme protagoniste dans une scène familiale qui la subordonne à l’enfant outre mesure, elle doit corriger la situation afin de ne pas perdre de vue l’essentiel de sa conscience. Dès qu’elle s’éloigne trop d’elle-même et emprunte un rôle qui la dénature, elle perd contact avec sa réalité et l’enfant ne peut qu’en être perdant, sinon gêné. Une multitude de mères périssent et dégénèrent, pour que vivent leurs enfants. Bien que le sentiment poétique de cette condition, fasse l’éloge de la maternité, il faut reconnaître que ces femmes, souvent, transfèrent dans le rôle qu’elles se sont attribué, les failles cachées d’une conscience personnelle sacrifiée illusoirement sur l’autel de l’abnégation. Cette forme de don de soi bien que publiquement encensée,  ne fait que démontrer que la mère abusée est victime d’elle-même et de ses singuliers instincts. Être une mère n’engage pas nécessairement la femme à l’esclavage ou à être victime de sa condition, mais demande qu’elle embrasse son rôle de manière intelligente. L’évolution des êtres et des sociétés, demandera que la femme réévalue son rôle dans la formation de ses enfants, car plus les mœurs changeront, plus les femmes devront se doter d’un nouveau carnet de route pour bien vivre et interpréter leur maternité.

La femme est munie de puissants instincts maternels qui sont essentiellement l’expression des forces naturelles gérant sa conscience. Dans la mesure où il y a équilibre entre ses instincts et son intelligence, elle et l’enfant grandiront dans une harmonieuse relation permettant aux deux de se bien développer. Mais si elle vit mal sa vie en raison d’un dévouement dénaturé qui abrège sa vitalité et sa joie de vivre, elle en sera victime ainsi que l’enfant, et ne pourra que difficilement récupérer les forces nécessaires pour suivre de près l’évolution de sa progéniture dans une ambiance de sérénité et de paix. Le point marquant de la femme est sa débordante générosité pour son enfant, par contre, i1 devient son talon d’Achille lorsqu’elle perd de vue sa réalité, au profit d’un devoir fondamental dont elle n’a pas bonne et juste mesure. Une telle exigence appauvrit son esprit et la trempe dans la sueur froide d’un amour sans maturité. La mère cesse alors d’être femme et devient peu enclin à l’émancipation de son être, pris en otage par un enfant qui n’a rien d’autre à faire que de tout rafler. Que reçoit-elle en retour, autre qu’un sentiment auto réfléchi, lui créant l’impression d’être une mère accomplie. Le sentiment de responsabilité pour un enfant doit être mesuré, afin que la mère ne perde pas de vue qu’elle est femme dans une mesure égale à celle de la mère. Lorsque cette réalité lui échappe, le temps estompe sa féminité et elle devient gardienne à plein temps. La vie commence alors à lui échapper, car elle s’est engagée sensiblement dans un rôle qui la soustrait à une existence plus souriante. C’est à ce stade de sa vie, que s’éteint la notion d’intimité et que se développe chez elle, une résistance à investir pour elle-même. Elle se reprochera plus tard de s’être dénier de jouir de la vie pour le bien exclusif de son enfant. La femme n’a qu'une vie à vivre et elle ne peut se créer l’illusion d’en vivre deux à la fois parce qu’elle participe intensément à celle de son rejeton.

La mère est une femme qui s’oublie. Il n’y a rien de cassant dans cette observation, dans la mesure où elle refait contact avec elle-même de temps à autre.

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  • Bernard de Montréal. psychologie évolutionnaire, psychisme, évolution, satan, lucifer, involution , mensonge cosmique, planète Terre, humanité, extraterrestres, nations, astral, conscience, mental, surmental, supramental, conscience , fin de cycle
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